Le ministre de l’industrie et du commerce a enclenché une guerre sans relâche contre les boulangers qui exercent leur activité dans des cadres non conformes à la règlementation en vigueur.
Après la fermeture des dizaines de boulangeries, Lazare Maurice Sèhoueto a partagé avec la presse, les boulangers et l’association des consommateurs la quintessence de sa décision. C’était vendredi dernier à la salle de conférence du ministère de l’industrie.
A sa prise de service, le ministre Lazare Sèhouéto a très tôt exprimé son engagement à nettoyer l’écurie d’Augias du secteur de l’agro-alimentaire. Il a dépêché à cet effet, une mission de contrôle sur le terrain pour s’enquérir des conditions de production des boulangeries implantées sur le territoire national. L’équipe acquise à cette tâche revient avec des rapports qui font froid dans le dos.
Des commerçants véreux spécialisés dans la distribution du pain se servent des substances nocives (le bromate, le potassium etc…) et interdites à la consommation pour préparer cette denrée bien prisée par les béninois. La mission de contrôle révèle également de graves irrégularités liées à l’assainissement des unités de production.
Face à la situation, Lazare Sèhoueto ordonne à ses services, la fermeture des boulangeries non conformes aux règlementations. Le point des mesures coercitives fait état de la fermeture de plusieurs dizaines de boulangeries et pâtisseries en situation irrégulière et la destruction des tonnes de farines impropres à la consommation. Ces unités de production ainsi mises sous scellées ont, selon les textes en vigueur, un délai de trois (3) mois pour se mettre en règle. Dans le cas contraire, elles se verront retirer leur agrément d’exercice de la profession de boulanger-pâtissier menace le ministre du commerce.
Pour l’instant, l’autorité ministérielle a dispensé les boulangers mis en cause du paiement des amendes retenues par les dispositions en vigueur. Lazare Sèhouéto a enfin exhorté les associations de consommateurs à jouer pleinement leur rôle et à s’impliquer davantage dans la veille et la défense des intérêts des citoyens.
Gilbert Dagan