C’est une note confidentielle qui circule dans les directions régionales. Elle est émise par la Direction Commerciale et de la Clientèle de la Société Béninoise d’Energie Electrique (Sbee). Cette note dévoile la stratégie de recouvrement à adopter par les Directeurs régionaux au titre de l’année 2018 afin de réaliser un taux de 95% à la fin 2018.
Cette stratégie radicale, choc et suicidaire ne semble pourtant pas tenir compte du niveau de vie bas des populations, ses clients. En effet, au point 1, il est demandé aux directeurs régionaux de procéder systématiquement après chaque émission, à la mise hors tension des compteurs de tous les clients Basse tension qui n’auraient pas réglé leurs factures à bonne date, au plus tard cinq jours ouvrables après la date limite de paiement. Une mesure difficile à comprendre dans un contexte où le coût de la vie est cher et où les Béninois arrivent difficilement à faire face à leurs dépenses quotidiennes.
Mieux, il est aussi demandé aux directeurs régionaux de déposer ou de procéder à la coupure de tous les compteurs basse tension ayant au moins 3 factures impayées et échues dont le montant total est supérieur ou égal à 100.000 Fcfa.
Comment comprendre et s’expliquer ces quelques mesures draconiennes qui visent certes à renflouer les caisses de la Sbee mais qui ne prennent pas en compte les réalités socioéconomiques des Béninois ? Surtout dans un contexte où la Sbee n’offre pas des services de qualité, où ces services sont coûteux sans aucune garantie de dédommagement.
Aussi, l’on est en droit de se demander pourquoi ce sont les clients sont les premières victimes de ces mesures quand on sait que la plupart des structures étatiques ne paient pas leurs factures électriques, dans un contexte où des cadres qui ont pillé les ressources de cette structure étatique, pendant des années, circulent librement sans à ce jour être arrêté pour répondre de leurs forfaits. Les cas de mauvaise gestion décriés sous le régime Boni Yayi sont légions, les mis en cause sont connus et jouissent encore de leur pleine liberté. Et c’est le citoyen lambda qui doit payer aujourd’hui pour les crimes économiques commis par certaines personnes de mauvaise foi.
Il serait sage que les cadres de la Sbee revoient leurs stratégies de recouvrement en y mettant beaucoup plus de souplesse et surtout que les autorités étatiques prennent leurs responsabilité en faisant rembourser ceux qui ont pillé cette structure commune.
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