
C’est désormais clair. Le chef de l’État, Patrice Talon, vient d’apporter son soutien à l’un des deux camps en conflits dans la crise qui secoue le Parti Social Démocrate (PSD) de Bruno Amoussou avec deux ailes qui s’affrontent.
Patrice Talon a apporté sa caution morale avec en toile de fond un tacite accord de légitimité au camp Bruno Amoussou présidé par Clément Ebo contre le camp Emmanuel Golou.
Ce soutien s’est manifesté à travers la nomination de la Première Vice-Présidente du PSD, Bintou Taro Chabi Adam en tant que ministre en charge des Affaires sociale et de la microfinance. Une reconnaissance voilée de cet aile du PSD qui a dénoncé la « gestion autocratique du président Golou et ses complices » sur fond « de règlement de compte, de tentative de caporalisation du parti, de tripatouillage de décisions, d’harcèlement, de révocations et injonctions unilatérales, infondées et arbitraires » faites aux responsables de fédérations du parti.
Le camp Emmanuel Golou, par contre reproche aux autres leur l’indiscipline notamment parce qu’ils auraient refusé de suivre les consignes de vote arrêtées par le parti lors de la présidentielle de février-mars 2016.
Il faut noter que par décision de justice rendue par le tribunal de première instance de Cotonou le Jeudi 20 Juillet 2017, le juge a autorisé le président Emmanuel Golou à tenir son congrès mais s’est dit incompétent pour dire qui de Emmanuel Golou ou de Clement Ebou président est le président légal du PSD. Mais cet décision importe désormais peu, puisque le chef de l’État vient de montrer avec quelle aile, il compte conduire sa politique gouvernementale.