Le Réseau africain de promotion de la finance islamique (Rapfi) verra le jour ce jeudi à la faveur d’une assemblée générale constitutive.
L’ambition est de fédérer les efforts de plusieurs acteurs de la finance islamique venus d’environ une dizaine de pays de sous-région en vue de la concrétisation des projets de développement. L’initiative de l’Association béninoise pour la promotion de la finance islamique (Abefi) entend, au bout des 3 jours de discussions faites de panels, de tables rondes et de rencontres Be to be sur la finance islamique, permettre aux participants d’avoir une meilleure connaissance des instruments et opportunités de la finance islamique, de motiver les opérateurs économiques du Bénin et d’Afrique à investir dans les projets de la finance islamique.
Selon le président de l’Abefi et président du comité d’organisation, Mama Idrissou, de nombreux thèmes seront discutés dont Finance islamique et mécanisme de financement : quels instruments de financement pour répondre aux besoins du Bénin et Les avantages de la finance Islamique.
La Finance islamique en question
Secteur méconnu de la finance mondiale il y a encore quelque temps, la finance islamique connaît une forte progression depuis plusieurs années et représente, en 2013, près de 1800 milliards de dollars d’actifs bancaires et financiers.
Le terme finance islamique recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes de la Charia, qui supposent l’interdiction de l’intérêt, de l’incertitude, de la spéculation, l’interdiction d’investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, etc.), ainsi que le respect du principe de partage des pertes et des profits.
A l’heure actuelle, à peine 1,5 % des investissements islamiques mondiaux sont dirigés vers le continent africain. Malgré cette présence encore très faible, cette finance alternative à la finance conventionnelle représente pourtant un espoir pour de nombreux investisseurs du continent. Car, s’après les chiffres de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED), la population du continent devrait s’établir à 3,6 milliards d’habitants en 2100. Et donc les besoins en termes d’infrastructures, d’éducation, d’emploi et donc d’investissements sont donc gigantesques. Et la finance islamique peut aider à relever ces défis.