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5E ÉTAPE : SAINT-DIÉ-DES-VOSGES – COLMAR
Il faut de tout pour faire un Tour, même des étapes comme celle de mardi 9 juillet entre Epernay et Nancy, où il ne s’est strictement rien passé jusqu’au sprint final, ni pendant le sprint final d’ailleurs : les 200 derniers mètres ont été aussi prévisibles et contrôlés que les 200 kilomètres d’avant. Pas de chute, pas de surprise, le favori a gagné, et voilà Elia Viviani victorieux sur le Tour de France, après l’avoir été sur ceux d’Italie et d’Espagne, un triplé réussi par moins de cent personnes dans l’histoire de l’humanité.
Après trois premiers épisodes intenses où certains ont déjà laissé des plumes et des secondes, « c’était la journée la plus tranquille de ce début de Tour, on en avait bien besoin », a soufflé Romain Bardet. Le public aussi : on ne répétera jamais assez les bienfaits d’une bonne purge de temps en temps, afin de rappeler à notre société du spectacle permanent qui ne supporte plus de s’ennuyer qu’elle doit pourtant apprendre à le faire, puisque c’est une donnée fondamentale de l’existence (une donnée fondamentale du Tour de France, en tout cas).
Deux mondes
Il faut de tout pour faire un Tour, des équipes qui gagnent tout le temps, et d’autres qui ne gagnent jamais. L’étape de mardi a illustré à l’extrême cette cohabitation de deux mondes. Pendant qu’Elia Viviani, sprinteur vedette de la Quick Step, réglait le sprint dans un fauteuil, Christophe Laporte, son homologue – un peu moins vedette – de la Cofidis terminait 10e.
Pendant que Julien Alaphilippe (Quick Step), vainqueur d’étape la veille et Maillot jaune, se prenait des kilos d’amour de plein fouet depuis le bord des routes (cf. plus bas), Pierre-Luc Périchon (Cofidis) se prenait de tout aussi plein fouet un îlot directionnel au milieu de la chaussée. Pendant que le premier était acclamé sur le podium, le second passait des radios.
Thankfully, no serious damage done in this crash for
@PerichonPLuc @TeamCOFIDIS – captured by a camera on team-mate… https://t.co/rAnaeE2HNJ
Ah, c’est sûr, les tweets post-étape ne sont pas les mêmes chez les uns, qui exhibent la photo-finish et le toast au Taittinger du vainqueur, et chez les autres, qui n’ont que la chaîne qui saute de pignon et les contusions sans gravité à offrir à leurs followers.
Mercredi, Julian Alaphilippe roulera dans un maillot jaune du centenaire arborant le visage de Jacques Anquetil. Pierre-Luc Périchon roulera dans son maillot de Pierre-Luc Périchon.
Running gag
Les uns s’empiffrent de victoires et de champagne, les autres pansent leurs plaies et sont au pain sec. Tour après Tour, la statistique relève du running gag : voilà désormais onze ans que la Cofidis n’a plus remporté d’étape. Sylvain Chavanel, Montluçon, 2008. Depuis, zéro. La Quick Step, dans le même temps, 25.
Il faut des Quick Step et des Cofidis. Il faut des Elia Viviani et des Christophe Laporte. Il faut des Julian Alaphilippe et des Pierre-Luc Périchon. Simplement, on aimerait voir les seconds à l’honneur de temps à autre, et leur budget – la moitié de celui des premiers – devrait le leur permettre.
Viviani, selon L’Equipe, sera transféré chez Cofidis l’an prochain. Qui, entre la win de l’un et la lose des autres, aura le plus d’influence dans ce mariage ?
Il faut de tout pour faire un Tour, notamment des échappées précoces, longues et victorieuses, et cela tombe bien : mercredi, une échappée va pouvoir aller au bout. « Demain, une échappée va pouvoir aller au bout », a d’ailleurs dit Romain Bardet mardi, reprenant notre pronostic mot pour mot, à moins que ce ne soit l’inverse.
Après avoir traversé la Champagne-Ardenne et la Lorraine, le peloton débarque en Alsace – pardon, après avoir traversé l’ouest du Grand Est et le centre du Grand Est, le peloton débarque dans l’est du Grand Est, et change de braquet. Place à la moyenne montagne et aux deux premières difficultés de 2e catégorie, mise en jambes avant la redoutable Planche-des Belles-Filles, où les candidats au podium s’expliqueront jeudi.
« Le final sera à surveiller, la dernière difficulté, avec une descente derrière, peut favoriser des mouvements, explique Julien Jurdie, directeur sportif d’AG2R-La Mondiale. Si les coureurs se décident à batailler, on peut se retrouver avec des scénarios variés impliquant les favoris. Mais je n’y crois pas trop : ils voudront s’exprimer le lendemain à la Planche-des-Belle-Filles, donc ils seront plutôt sur la défensive mercredi. L’échappée peut aller au bout. » Si la Cofidis lit ces lignes…
Départ 13 h 25 ; arrivée autour de 17 h 30.
ALAPHILIPPEMANIA. La vie de Maillot jaune, c’est autre chose, racontait Julian Alaphilippe mardi soir : « Aujourd’hui, j’ai ressenti quelque chose que je n’avais jamais ressenti avant. J’ai l’habitude de recevoir des encouragements, mais là, c’est un autre monde. C’est un sentiment difficile à décrire, ça fait bizarre, j’ai entendu mon prénom toutes les dix secondes aujourd’hui. »
Il a aussi vu une banderole « Alain Philippe », et une autre encourageant un dénommé « Florian », mais qui lui était destinée, signe que l’Alaphilippemania qui démarre nécessite encore de petits ajustements.
Tous avec Florian… Alaphilippe ? ?
Bon, l’important c’est que le coeur y soit ??
#TDF2019 @alafpolak1 ? https://t.co/ptmrm5ZJwS
SÉCURITÉ. Rappel des règles de sécurité élémentaires sur le Tour : surveillez vos enfants ; ne courez pas à côté des coureurs ; prenez des gants antidérapants lorsque vous comptez vous prendre en photo avec eux.
?That moment when you finally get the chance to take a photo with @jakob_fuglsang..?
#TDF2019 #AstanaProTeam https://t.co/SkmjK2BhPp
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