
Les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi ont été entretenus ce samedi 19 Décembre 2020 à l’amphi Etisalat sur les enjeux du code du numérique. L’initiative de l’Association Béninoise pour la Cybersécurité et la Promotion du Numérique (ABC-PN) en partenariat avec l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN) est l’étape 1 de la série spéciale des « SAMEDIS DU NUMÉRIQUE ».
« Comprendre le code du numérique en vigueur au Bénin » est le thème de cette rencontre organisé par l’Association béninoise pour la cybersécurité et la promotion du numérique (ABC-PN) en partenariat avec l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN) à l’endroit des étudiants de l’UAC. L’objectif est de disséquer la loi N°2017-20 portant Code du numérique en République du Bénin et d’échanger autour de ses défis et enjeux, notamment des activités des réseaux de services de communications électroniques, des outils électroniques, du commerce électronique, de la cybercriminalité et la cybersécurité, de la protection des données à caractère personnel et des dispositions pénales prévues par le Code.
Selon le Président de l’Association béninoise pour la cybersécurité et la promotion du numérique (ABC-PN), Roméo Kintohoundji, le numérique s’est imposé aujourd’hui comme un instrument incontournable de développement et l’initiative « les Samedis du Numérique », soutenue par l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN), vise à sensibiliser le public béninois sur les dispositions de la loi prévues par le code du numérique, notamment les opportunités que ce code présente pour les start-up, les jeunes innovateurs qui ont internet comme outil de travail, les internautes, les entrepreneurs du net ou de simples utilisateurs d’internet. Il s’agit à l’en croire d’attirer l’attention de tous les béninois sur ce code qui vient révolutionner l’usage de l’internet au Bénin d’autant plus que nul n’est censé ignorer la loi.
La charge est revenue au Directeur Général de l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN), Serge Adjovi, à travers une vidéo diffusée aux étudiants, de présenter son agence dont la vision est de faire du Bénin la plate-forme de services numériques en Afrique de l’Ouest pour l’accélération de la croissance économique et l’inclusion sociale. Et pour ce faire, elle oeuvre pour l’exécution de projets phares du Gouvernement et contribue à la concrétisation d’une économie numérique forte pour le développement des infrastructures haut et très haut débit et les usages numériques. Dans cette dynamique, a expliqué Serge Adjovi, il est important pour l’ADN d’œuvrer à la vulgarisation du code du numérique pour éviter les mauvaises interprétations puisque le code entend protéger le citoyen et organiser le secteur du numérique afin de permettre un développement harmonieux.
Ce qui a suscité la curiosité des étudiants qui dès les premières échanges, ont, à travers des questions, cherché à savoir le bien-fondé de ce code, les risques auxquelles ils sont exposés avec leurs données personnelles et même les sanctions qui sont prévues en cas de déviances. Murielle Alapini, vice-présidente du Forum pour la Gouvernance de l’Internet (FGI), s’est donc chargé de présenter les 7 différents livres du code du numérique ainsi que les différents titres et articles afin d’aider les étudiants à s’approprier du contenu du code.

La question de la protection de ses renseignements personnels en ligne afin d’éviter d’être victime de fraude a été abordée par le consultant en sécurité numérique, Franck Kouyami. A l’en croire, bien qu’il permette d’être efficace, internet fait aussi en sorte qu’il faut être plus vigilants que jamais pour protéger ses renseignements. D’autant que tout le monde surfe constamment sur le Web sans toujours être conscient des dangers d’internet. Avec des outils pratiques et des conseils, les étudiants ont été édifiés sur comment « se protéger en ligne et sur les réseaux sociaux ? ».
Dr Wenceslas Mahoussi, Directeur adjoint de l’Enstic, est quant à lui revenu sur « les pièges à éviter sur les réseaux sociaux » pour ne pas tomber sous le coup des sanctions prévues dans le code du numérique. Des sanctions corsées en fonction des infractions d’autant que la liberté d’expression sur internet, selon lui, n’est pas synonyme de se prévaloir d’injures à l’encontre d’autres personnes notamment des autorités. Rodolphe Adjaigbé, juriste, a pour finir, relevé la nécessité de maîtriser le code du numérique dans tous ses aspects.
Promulguée le 20 avril 2018, le code du numérique instaure un cadre juridique dynamique et fiable qui répond aux préoccupations du secteur numérique au Bénin. Mais ses dispositions restent peu connues du grand monde. C’est pourquoi, ’Association béninoise pour la cybersécurité et la promotion du numérique (ABC-PN) et l’Agence pour le Développement du Numérique (ADN) ont initié ces séances de sensibilisation à travers une caravane itinérante dans tout le pays afin d’éclairer davantage les populations sur le code du Numérique, ses enjeux et ses opportunités.