
Le communiqué de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication en date du 7 juillet 2020 relatif à la suspension de toute publication par les médias en ligne au Bénin pourrait bientôt être levé. C’est ce qu’il convient de retenir de la rencontre entre le ministre de la Communication et de la Poste, Alain OROUNLA et le président de la Haac, Rémi Prosper MORETTI, tenue ce vendredi 24 juillet au siège de l’institution.
« J’ai obtenu du Président de la HAAC, des assurances pour un retour rapide à la normal quand on aura élaboré un cadre pertinent et approprié pour que les professionnels des médias en ligne puissent exercer dans un bel environnement leur art » a laissé entendre le ministre de la Communication, à la sortie de l’audience.
Selon lui, il était important, au regard de l’indignation suscitée par le communiqué de la Haac, de se rapprocher des professionnels des médias pour comprendre leur colère, leurs problèmes afin de mieux les porter et d’œuvrer à leur règlement efficace.
« J’ai rencontré un Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, des conseillers, hospitaliers attentifs et soucieux du bien-être des professionnels des médias. Cette disponibilité, à respecter les droits des professionnels s’accompagne évidement d’un impératif de les rappeler à leur devoir. Et c’est dans le cadre de ce devoir d’assainissement des médias en ligne, qui jusqu’à présent, n’ont pas un cadre de régulation que cette décision a été prise pour un meilleur environnement » a-t- souligné.
Transcription des propos du Ministre Alain Orounla à la fin de la séance

« Je vous remercie. La démarche de rencontrer le Président de la HAAC, et certains conseillers de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, s’inscrit d’abord dans le cadre des engagements qui ont été pris, de collaborer, de coopérer et de rencontrer régulièrement les animateurs de l’institution pour échanger sur les questions d’intérêt commun, c’est-à-dire liées aux médias. Et cette démarche prend un sens particulier aujourd’hui, en raison de la décision à laquelle vous avez faite référence et sur laquelle je me suis engagé.
« Après m’être entretenu avec les organisations des professionnels des médias, je me suis engagé à aller discuter avec la HAAC afin d’avoir les éléments rassurants, à porter à la connaissance des professionnels des médias. »
« Nous avons également abordé les sujets relatifs à l’appui de l’Etat aux médias, conformément aux engagements pris auprès des professionnels des médias et des organisations des professionnels des médias que j’ai eu le privilège de rencontrer »
« J’ai rencontré un Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, des conseillers, hospitaliers attentifs et soucieux du bien-être des professionnels des médias. Cette disponibilité, à respecter les droits des professionnels s’accompagne évidement d’un impératif de les rappeler à leur devoir. Et c’est dans le cadre de ce devoir d’assainissement des médias en ligne, qui jusqu’à présent, n’ont pas un cadre de régulation que cette décision a été prise pour un meilleur environnement »
« J’ai obtenu du Président de la HAAC, des assurances pour un retour rapide à la normale quand on aura élaboré un cadre pertinent et approprié pour que les professionnels des médias en ligne puissent exercer dans un bel environnement leur art »
Quid de l’aide de l’Etat à la presse privée au Bénin ?
« S’agissant de l’appui de l’Etat aux médias, la Haute Autorité a joué presque toute sa partition. Je dis presque toute parce que vous savez quand il reste à faire rien n’est fait, c’est ce que nous disons »
« J’ai sollicité et obtenu la promesse et l’engagement de la HAAC, à accompagner le plaidoyer des professionnels des médias pour une assistance, une aide publique au développement des médias privés. J’ai obtenu cette assurance et je crois que c’est une excellente nouvelle, donnée par l’autorité de régulation et l’autorité de mise en œuvre du programme du gouvernement en matière de médias. Donc je pense que c’est un signal très fort qui a été donné et une promesse d’un lendemain meilleur pour les professionnels des médias dont je comprends le scepticisme mais qui doivent retrouver leur couleur. »
Éclaircissement par rapport aux accusations de musellement de la presse
« Ce que nous disons ne s’inscrit pas dans un agenda politique ou électoraliste, comme j’ai pu l’entendre dans certains médias très critiques et objectifs, mais dans une démarche cohérente pour redorer effectivement et sincèrement le blason du paysage médiatique, le blason de notre presse qui d’’ici l’année prochaine au plus tard, retrouvera ses couleurs et ses lettres de noblesse. Le sourire reviendra de façon irréversible sur le visage des professionnels des médias.