Projet de loi sur la répression des infractions à raison du genre : L’appréciation de Raïmath Djibril Moriba

Raïmath Djibril Moriba, Juriste spécialisée des questions du genre et Présidente de l’ONG ‘’Femmes engagées pour le développement’’ (FED)
Raïmath Djibril Moriba, Juriste spécialisée des questions du genre et Présidente de l’ONG ‘’Femmes engagées pour le développement’’ (FED)

La juriste spécialisée des questions du genre, Raïmath Djibril Moriba, par ailleurs Présidente de l’ONG ‘’Femmes engagées pour le développement’’ (FED) s’est prononcée sur les innovations contenues dans le projet de loi portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du genre et de protection de la femme en République du Bénin, transmis, la semaine dernière, à l’Assemblée Nationale, par le conseil des ministres, pour examen et vote.

A en croire, Raïmath Djibril Moriba, reçue sur une émission de télévision, c’est un énorme pas que le Bénin vient de poser en allant vers des dispositions spéciales dans la répression des infractions commises à raison du genre et pour la protection de la femme. D’autant que cela « ne fera qu’avancer notre pays dans la protection des droits de la femme » a-t-renchérit.

Au nombre des innovations contenues dans le projet, Raïmath Djibril Moriba relève la clarification conceptuelle au sujet de ce que l’on devrait comprendre par infraction liée au genre. Mieux, ce projet de loi met un accent particulier sur les relations possibles entre apprenants et enseignants, désormais passible de sanctions en raison de leur caractère inconvenant. « C’est désormais clair que l’Etat béninois ne cautionnera plus les relations qui pourraient exister entre une élève ou une étudiante et un enseignant que ce soit du primaire, du secondaire ou de l’université » a-t-elle conclue.

« Ce sont des mesures corsées pour montrer qu’au Bénin les questions de harcèlement et de violences basée sur le genre sont totalement proscrites. Une façon d’amener les hommes à considérer les femmes comme des partenaires et non comme des objectifs sexuels » a poursuivi la Présidente de l’ONG ‘’Femmes engagées pour le développement’’ (FED) qui estime que ces actes sont de nature à freiner l’épanouissement et l’éclosion de la femme. Néanmoins, elle précise que le projet de loi n’est pas fait contre les hommes. Mais plutôt, pour en finir avec l’instrumentalisation de la gente féminine.

Autres points essentiels de ce projet de loi, c’est le rôle dévolu à l’Institut national de la Femme qui se voit renforcé par un instrument législatif pour défendre les victimes de harcèlement et de violences basées sur le genre. De quoi renforcer la protection et la défense des droits de la femme béninoise.

Par ailleurs, « il faut que les femmes sachent qu’en même temps, qu’il y a des lois qui les protègent, des mesures qui les défendent, qu’elles doivent aussi être des exemples. C’est fondamental » ajoute Raïmath Djibril Moriba, appelant les femmes à être responsables devant l’histoire et à mériter le respect que l’État Béninois leur octroi en se comptant avec dignité et en abandonnant la facilité.

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