Irrégularités dans l’évaluation intellectuelle au MEMP : Le ministre Salimane Karimou complice ?

Salimane Karimou, Ministre en charge des Enseignements maternel et primaire
Salimane Karimou, Ministre en charge des Enseignements maternel et primaire

Le gouvernement a habitué les Béninois à la sanction. Et depuis son avènement, il n’y a de semaines sans que des coupables d’un scandale ne soit jetés en pâture pour leurs actes délictueux.

Or, le conseil des ministres du mercredi 10 juillet n’a pas fait cas des personnes qui sont à la base des irrégularités et dysfonctionnements constatées lors de l’évaluation intellectuelle des enseignants de la Maternelle et du Primaire. Selon le conseil des ministres, plusieurs ratés ont caractérisé cette évaluation de niveau dont entre autres, l’absence remarquée de plusieurs enseignants dans les centres de composition et des omissions sur les listes de composition de certains enseignants.

Qui est l’organisateur de cette évaluation pour que des omissions soient constatées ? A cette question, le conseil des ministres est resté muette. Et pourtant ce sont des millions qui ont été engagés comme frais dans l’organisation de cette évaluation. L’argent du contribuable béninois engagé sans reddition de compte, dans une totale incompétence et surtout sans que les résultats ne soient atteints. Et sans sanctionner ceux qui sont à la base de l’organisation, le gouvernement décide de réorganiser cette évaluation et donc d’engager de nouveau l’argent du contribuable béninois.

De l’argent jeté par la fenêtre alors même que le gouvernement et son chef, Patrice Talon, disent avoir fait de la lutte contre la mauvaise gestion des fonds publics leur cheval de bataille. A l’évidence, le silence du gouvernement sur cet aspect de l’évaluation cache quelque chose.

Dans les pays qui aspirent à une bonne gestion des ressources publics, une telle pagaille avec l’argent public ne saurait se tolérer. Car après tout c’est 31320 enseignants et enseignantes du sous-secteur de la maternelle et du primaire qui se sont déplacés vers les centres d’évaluation pour jauger leur niveau de connaissance, selon le bon vouloir du gouvernement.

Soit 31320 épreuves et copies prévues en Mathématique, Compréhension écrite et Etude de cas en pédagogie, des salles de classes aménagées, des surveillants recrutés, sans oublier les frais annexes engagés dans le processus de préparation. Et tout ça, à l’eau. Sans qu’aucun coupable ne soit désigné. Et pourtant, c’est l’institut national pour la formation et la recherche en éducation (Infre) sous la supervision du ministère en charge des enseignements maternel et primaire qui s’est occupé de l’organisation de cette composition. Le tout sous la coupole du ministre Salimane Karimou, dont la responsabilité est ici engagée.

Et il est du devoir du chef de l’État, Patrice Talon et du gouvernement de punir ceux qui ont ainsi permis la dilapidation des fonds publics en bâclant leur travail. Il y va de la crédibilité que le chef de l’État, Patrice Talon veut donner à la lutte contre la mauvaise gouvernance au Bénin.

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