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Le dirigeant nationaliste hindou s’est adressé à ses concitoyens pour justifier la révocation de l’autonomie du territoire qu’il promet de « libérer du terrorisme ».
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A un exercice périlleux, le premier ministre indien, Narendra Modi, a répondu par un message fort. Son allocution télévisée était très attendue, trois jours après l’annonce abrupte de son gouvernement de révoquer l’autonomie du Cachemire indien. Dans un discours retransmis à la télévision, jeudi 8 août, M. Modi a affirmé que la « décision historique » apporterait paix et prospérité à cette province revendiquée par le Pakistan voisin et meurtrie par une insurrection séparatiste. Sa voix puissante et son hindi incantatoire, qui conquièrent les foules depuis son arrivée au pouvoir en 2014, se sont voulus rassurants et déterminés. Le dirigeant nationaliste hindou a promis que la suppression du statut d’exception de l’Etat du Jammu-et-Cachemire, auquel est rattaché le Cachemire à majorité musulmane, permettra de le « libérer du terrorisme » et d’entamer « une nouvelle ère ».
Annoncée le 5 août par décret présidentiel, la révocation de l’article 370 de la Constitution indienne a mis un terme au statut d’autonomie relative qui prévalait au Jammu-et-Cachemire depuis sept décennies. Les habitants perdent également leur droit exclusif à posséder des terres dans la vallée himalayenne. Enfin, selon une loi ratifiée cette semaine par le Parlement, le Jammu-et-Cachemire est scindé en deux « territoires de l’union » qui sont placés sous administration directe de New Delhi.
Autant de mesures spectaculaires et controversées qui, selon M. Modi, vont donner une chance au changement. L’abrogation de l’article 370 devrait permettre à New Delhi d’assainir les comptes du Cachemire, débloquer des projets d’infrastructure et encourager la croissance régionale. Le premier ministre mise sur les investissements des entreprises et la création d’emplois pour dynamiser la région et susciter au sein de la population « de nouveaux espoirs et de nouvelles aspirations ». « Le Cachemire possède certains indicateurs de développement supérieurs à d’autres Etats de l’Inde ; parler de l’article 370 comme d’une barrière au développement est un argument impropre », conteste Shah Faesal, un ancien bureaucrate cachemirien de haut rang qui a récemment fondé son parti du Mouvement populaire du Jammu-et-Cachemire (JKPM). Lui dénonce un projet nationaliste hindou qui vise à « une assimilation forcée du Cachemire au reste de l’Inde, et qui ne pouvait se faire qu’avec l’abolition de l’article 370 ».
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