Le pire serait passé. C’est du moins ce que l’on peut retenir du point de presse animé ce mardi par le ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche.
Gaston DOSSOUHOUI a tenu à rassurer le peuple béninois de ce que les dispositions idoines étaient prises pour pallier les déconvenues qui pourraient survenir du drame enregistré sur le lac Toho dans le département du Mono. Selon le ministre, une équipe dirigée par Cyrille Aholoukpè chef division suivi biologique et écologique de la direction halieutique du Bénin a été mis en place dès que le drame est survenue. Ce qui a permis de constater qu’une pellicule rouge s’est étalée sur le lac, laquelle substance a été fatale aux poissons.
Selon les explications du chef suivi biologique et écologique, la pellicule est un produit de synthèse qui a été déversé dans le lac et qui a produit une couche onctueuse sur les premiers 1000 m² à partir de la voie inter-état Comè-Lokossa. Ce produit a été létale pour les poissons les trois premiers jours (du jeudi au samedi) mais sous l’effet de la dilution, sa nocivité a disparu même si elle est encore perceptible à la surface de l’eau. Néanmoins, un prélèvement a été effectué pour des analyses poussées au Laboratoire Central de la Sécurité Sanitaire des Aliments.
Le ministre Gaston DOSSOUHOUI, a également levé l’équivoque selon lequel le lac Toho de la commune d’Aplahoué dans le département du Mono est différent de la lagune Toho Todougba situé dans le département de l’Atlantique et dans lequel se mène beaucoup plus l’activité d’élevage et de commercialisation de poisson. Selon le ministre Gaston Dossouhoui, les hôpitaux sont en état d’alerte maximale et des séances de sensibilisation, des tables rondes et des communiqués sont diffusés afin de sensibiliser les hommes et surtout les femmes sur la nécessité de ne pas revendre les poissons morts. Cela afin d’éviter des probables cas d’intoxication.
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Et Pourtant …!
Margé ces explications du ministre Gaston DOSSOUHOUI, qui tendent à apaiser les populations , il est très clair que la situation est loin d’être sous contrôle. Car non seulement, aucune des bonnes femmes qui revendent ces poissons morts n’est encore interpellé mais mieux, aucun dispositif n’est mis en place pour les intercepter. Or, le poisson est l’un des aliments les plus consommés en République du Bénin.
Encore mieux deux jours après la découverte du drame, le ministère est incapable de dire avec certitude de quoi il s’agit afin de parer au plus pressé. Et pourtant, des vies humaines sont en danger. Et si le ministre estime qu’il faut mettre les hôpitaux en état d’alerte, c’est bien parce qu’il est conscient que le risque d’intoxication alimentaire est grand, notamment dans cette région du Benin peuplée par des populations toffins. Les séances de sensibilisation sont loin de régler le problème puisque dans un contexte de cherté de la vie, les populations sont plus enclins à tomber dans les travers pour subvenir à leurs besoins.