Les responsables de l’organisation du Corridor Abidjan-Lagos (Ocal) étaient ce mardi 6 mars face aux hommes des médias. Objectif, présenter la nouvelle vision de l’organisation axée autour de nouveaux enjeux.
«Un Corridor de Développement impulsé par une population en bonne santé, jouissant de tous ses droits et circulant librement en toute sécurité avec ses biens ». Telle est la nouvelle vision de l’Ocal présentée par le Secrétaire Exécutif de l’organisation.
Selon Idrissa Koné, la vocation initiale de l’organisation était de faire de l’axe Abidjan-Lagos, un corridor sans nouvelle infection, sans discrimination, sans décès liés au VIH et sans entrave à la libre circulation des personnes et des biens. Mais en 2017, à la suite des nombreux résultats obtenus dans cette mission, l’organisation a mis à jour sa vision pour répondre, en plus des questions sanitaires à d’autres défis le long du Corridor. C’est ainsi que dans sa nouvelle dynamique, l’organisation du Corridor Abidjan-Lagos (Ocal) entend adopter une approche régionale et holistique d’un corridor de développement avec en toile de fond la facilitation du commerce, du transport, de la sécurité routière, de la santé et de l’environnement.
Ainsi l’organisation dispose de deux programmes phares dont la santé et les droits humains et la facilitation du commerce et du transport et sécurité routière.

Sur le premier volet de la santé et des droits humains, l’organisation du Corridor Abidjan-Lagos apporte, en complément aux réponses nationales, une réponse transfrontalière à la vulnérabilité au VIH/Sida des populations mobiles y compris la riposte contre les épidémies à travers la lutte contre les stigmatisations, les discriminations, la lutte contre Ebola et autres maladies à fièvre hémorragique avec la mise en place d’un système de surveillance communautaire aux frontières terrestres pour la prévention, la détection et la riposte contre les maladies à potentiel épidémique.
Sur le volet de la facilitation du commerce et du transport et sécurité routière, l’Ocal assure le suivi et l’évaluation d’un certain nombre d’indicateurs dont la réduction des obstacles au commerce et au transport dans les ports et sur les routes, la réduction du nombre d’accidents de la route et l’amélioration des conditions de transport sur l’axe Abidjan-Lagos.
Créé en 2002, par une déclaration commune des Chefs d’Etat de ses cinq pays membres dont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigéria, le Corridor Abidjan-Lagos (Ocal) est long de 1022 km et compte environ 30 millions de populations résidente, 47 millions de voyageurs qui empruntent chaque année ce corridor jalonné de ports, de grands marchés régionaux, de lieux de transit des marchandises. Il concentre environ 75% des activités économiques de la région et est le Corridor le plus important en Afrique de l’Ouest.