Perceptives économiques régionales : Le FMI présente le rapport d’avril 2023 pour l’Afrique Sub-saharienne

La salle de conférence du Fond Monétaire International a servi de cadre jeudi 25 mai 2023 à la présentation aux médias du rapport des perspectives économiques régionales d’avril 2023 pour l’Afrique Sub-saharienne.

Le rapport du FMI sur les perspectives économiques régionales d’avril 2023 pour l’Afrique Sub-saharienne s’intitule « La grande pénurie de financement ».

Selon les constats de la FMI, la récente pénurie de financement est la conséquence des chocs mondiaux. Elle limite ainsi l’évolution économique des pays sub-sahariens et agit sur le Produit Intérieur Bruit (PIB) de ces pays.

Cette grande pénurie de financement a provoqué l’endettement des pays sub-sahariens. Elle s’est manifestée par la dépréciation du dollar et l’augmentation du taux d’endettement. Selon le rapport sur les perspectives économiques régionale, présenté par Younes Zouhar, représentant résident de la FMI au Bénin, le taux d’endettement renvoie les pays à un niveau où ils se sont retrouvés il y a 20 ans.

Cette situation n’est pas sans conséquence. En effet, elle interrompt la reprise économique selon la présentation de Younes Zouhar. D’après le rapport une reprise de l’économie à double vitesse est favorable en 2024. Du même rapport, il faut comprendre que la pénurie de financement pourrait réduire la capacité des pays à organiser la rescolarisation et le rattrapage scolaire après la pandémie du Covid-19. Ceci parce que beaucoup d’écoles étaient fermées pendant la pandémie. Également, elle peut réduire la capacité des pays à s’intégrer dans l’économie mondialisée.

Les pays qui se veulent indépendants sur le plan financier doivent mener des actions. Il s’agit des actions sur la politique budgétaire, monétaire et structurelle.

À en croire le FMI, la politique budgétaire doit réduire l’endettement. Pour y arriver, les pays sub-sahariens doivent renforcer la gestion de la dette, mieux mobiliser les ressources, contenir les risques budgétaires en réduisant les engagements hors déficit.

Les réformes structurelles quant à elles sont les plus urgentes et importantes pour faire face au changement climatique. Elles permettront de mobiliser davantage les ressources intérieures, promouvoir l’investissement et le financement privés et de renforcer la diversification et la résilience.

Il faut noter que pour faire face à la pénurie de financement, les pays doivent compter sur les modalités traditionnelles de financement du développement et mobiliser de nouvelles sources de financement.

Pour rappel, dans la zone ouest africaine, le Bénin se distingue par ses performances économiques. Récemment le pays a bénéficié du décaissement de plus de 68 millions de dollars au titre de la deuxième revue du programme mixte MEDC/FEC.

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