Cotonou abrite du 17 au 19 décembre 2018 à Porto-Novo au Bénin, la réunion du Comité Interparlementaire, organisée par l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) et les Assemblées Nationales du Bénin et du Burkina Faso.
Une rencontre qui fait suite à la rencontre régionale de Haut Niveau des Parlementaires de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad sur le financement adéquat de la santé, le dividende démographique et les politiques de population et développement tenue en juillet 2017 à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Ainsi, la rencontre de Porto-Novo va permettre de faire le point de la mise en œuvre de la Déclaration d’Abuja relative au financement de la santé dans la région, de présenter et discuter des actions pays en matière de financement de la santé, le dividende démographique et les politiques de population, d’examiner dans les détails la proposition de feuille de route et la valider avec définition des mécanismes et des dispositions de son financement et de définir le cadre et les modalités pratiques de rapportage, de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre de la feuille de route. Il sera également question d’installer le Comité Interparlementaire (CIP) dont la mission sera de définir les prochaines étapes de la mise en œuvre de ces engagements.
Pour rappel, à Ouagadougou, des engagements forts ont été pris et consignés dans une déclaration finale, dénommée « Déclaration des Parlementaires de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad sur le financement adéquat de la santé, le dividende démographique et les politiques de population ».
Dans ce document, les parlementaires se sont engagés, entre autres à œuvrer à faire des arbitrages conséquents aux projets de budget des Etats, afin d’obtenir des accroissements annuels successifs d’au moins 2% des budgets nationaux alloués au secteur de la santé, avec en perspective d’atteindre l’objectif minimum de 15% de la déclaration d’Abuja à l’horizon de 2025; à accorder une bienveillante attention à l’examen de toutes les questions relatives aux politiques nationales de population, de développement et de santé, en vue de contribuer au succès de la transition démographique, dans la perspective de la capture du Dividende Démographique pour accélérer la croissance économique et à œuvrer à augmenter chaque année d’au moins 5% les budgets alloués à la mise en œuvre des plans nationaux de repositionnement de la planification familiale pour la réduction drastique de la mortalité maternelle et néonatale dans nos pays, la création d’un environnement favorable à la planification familiale, la lutte contre le mariage précoce des jeunes filles, la lutte contre les grossesses précoces et non désirées des jeunes filles et la lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes telles que les mutilations génitales féminines.