Le gouvernement béninois engage une lutte féroce contre les agents publics qui exercent en clientèle privé au mépris de la loi du 17 juin 1997 fixant les conditions d’exercice en clientèle privée des professions médicales et paramédicales en République du Bénin.
« Les agents concernés ont jusqu’au 30 août 2018, pour choisir entre se consacrer à leurs activités dans le privé ou rester au service de l’Etat ».
Telle est la menace brandie par le conseil des ministres à l’endroit des agents permanents de l’Etat, notamment les hospitaliers ou hospitalo-universitaires qui délaissent les centres de santé publics au profit de leurs cliniques privées.
Selon le conseil des ministres, « cette situation génère de graves conséquences sur la qualité des soins dans lesdits hôpitaux, obligeant les patients à recourir, sous l’effet de la contrainte, au service des mêmes praticiens, indisponible à l’hôpital, mais présents pour l’offre de soins en privé. » Un constat qui révèle que « le service public médical qui, par principe, est un service d’intérêt général, est transformé en un service marchand par des voies détournées » fustige le relevé du conseil des ministres qui estime que le gouvernement, soucieux de garantir les meilleurs soins aux populations, ne saurait rester indifférent à cette situation.
C’est pourquoi, en plus de la menace de rejoindre son poste adressée aux professionnels de santé, le gouvernement a également décidé de suspendre la délivrance des autorisations et de révoquer celles en cours jusqu’à nouvel ordre.
Des mesures urgentes afin d’assurer une meilleure disponibilité des professionnels de santé, agents publics, dans les formations sanitaires publiques. Car « la date du 1er septembre 2018 marquera le début des contrôles sur toute l’étendue du territoire national » conclut le conseil des ministres.