Les membres de la commission technique chargée des réformes dans le secteur de la santé étaient ce mercredi 9 aout 2017 face à la presse pour livrer, à l’opinion publique nationale, les conclusions du rapport devant permettre la réorganisation du secteur de la santé publique au Bénin.
Dirigée par le Professeur Martin TCHOBLI, la commission a d’abord fait l’état des lieux de la situation sanitaire au BENIN avant de formuler une série de recommandations à l’endroit des autorités. Selon le Rapporteur de la Commission, Dr Justin SOSSOU, un examen approfondi du système sanitaire béninois révèle entre autre une quasi inexistence de gouvernance dans le secteur, une mauvaise répartition et une gestion calamiteuse des ressources humaines, matérielles et financières, une absence totale de réédition de compte des gestionnaires et une politisation à outrance du secteur. Face à cette situation, des reformes s’imposent aussi bien au niveau institutionnel, organisationnel que fonctionnement. Tâche à laquelle s’est attelé la commission à travers ma collecte des informations, la revue documentaire et surtout les interviews.
Au niveau institutionnel, la commission TCHOBLI, du nom de son Président, propose l’élaboration ou l’actualisation des lois qui régissent le secteur de la santé. Sur le plan organisationnel, la commission recommande la création de l’Autorité de Régulation du secteur de la Santé (ARS), du Conseil National des Soins de Santé Primaire (CNSSP), et du Conseil National de la Médecine Hospitalière (CNMH) dont les attributions, organisations et fonctionnements sont détaillés dans le rapport. Sur le volet fonctionnel, la commission suggère de proscrire les plannings de type 48 heures de garde continue par semaine, de procéder à la mutation des agents chaque trois ans au lieu de chaque année comme c’est le cas actuellement.
« Pour une mise en œuvre aisée de la réforme, il importe de mener des actions efficaces de communication afin de lever les résistances au changement » a conclu le Président de la Commission, Professeur Martin TCHOBLI. La commission technique a été mise sur pied par décret pris en conseil des ministres, le 27 juillet 2016. Elle est composée de 13 membres et sa mission est de faire des propositions, sur la base d’une réflexion stratégique, une réorganisation du secteur de manière à garantir aux populations une large couverture en soins de santé plus efficace et efficients.