Depuis quelques jours déjà, elle fait la une de l’actualité. La vente aux enchères d’êtres humains dans les marchés d’esclaves en Libye. De nombreux pays ont fait revenir leurs ressortissants par vols spéciaux, d’autres ont clamé l’inexistence de leurs compatriotes parmi les esclaves vendus. Mais depuis lors, le Bénin semble se complaire dans un silence inexplicable.
Sinon comment comprendre l’attitude des autorités Béninoises, notamment du Ministre des Affaires Etrangères, Aurélien Agbénonci ? Alors que la Côte d’ivoire a fermement condamné cet acte comme ‘’un recul du respect de la personne humaine’’ selon les propos du Ministre ivoirien de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur, et a rapatrié plus de 155 de ses ressortissants ; que le Burkina-Faso a rappelé son ambassadeur pour consultation et que le Niger, par la voix de son ministre en charge des Affaires Etrangères ait officiellement dit ‘’qu’aucun Nigérien n’a été vendu en Libye’’, le Bénin est resté de marche face à cette situation incapable de se prévaloir d’un communiqué officiel pour condamner cet acte barbare.
La vente aux enchères de migrants comme esclaves en #Libye, m’indigne profondément. J’en appelle aux autorités Libyennes et aux organisations internationales, afin que tout soit mis en œuvre pour que cesse cette pratique d’un autre âge, que nous croyions à jamais révolue. – IM
— Issoufou Mahamadou (@IssoufouMhm) November 16, 2017
Le président Guinéen Alpha Condé a condamné. Pareil pour le gouvernement Sénégalais qui a engagé les autorités libyennes compétentes, ainsi que l’Union Africaine et l’Organisation des Nations Unies à diligenter sans délai une enquête sur cette pratique d’un autre âge afin que toutes les dispositions soient prises pour y mettre fin. Même le Président, Faure Gnassingbé du Togo, malgré la crise sociopolitique qui secoue son pays, s’est permis de qualifié cette vente de migrants ‘’d’acte d’infamie’’.
Mais le Bénin n’a, non seulement pas condamné l’acte, mais jusqu’à cette heure, l’on est incapable de situer le peuple Béninois à savoir si certains de leurs compatriotes sont dans le rang de ces migrants vendus et quelles sont les dispositions prises pour assurer leur retour au pays.
L’évidence même que la diplomatie Béninoise semble avoir du plomb dans les ailes.