L’aventure a démarré depuis 1993. Pour cette édition 2018, elle célèbre ses 25 ans d’existence. Le Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA) reste un moment de confrontation, un espace de célébration des contenus. Au détour d’un briefing avec la presse, le dimanche 11 mars à l’hôtel Tiama d’Abidjan, la Directrice de la section « Langue française, culture et diversités’ de l’Organisation Internationale de la Francophonie (Oif) précise les enjeux de cette rencontre culturelle.
Depuis sa création, le MASA, selon Youma FALL, joue un rôle important dans la déconstruction des stéréotypes et des préjugés. Et ce rôle trouve toute son essence dans la volonté de l’Organisation Internationale de la Francophonie de « Faire vivre et faire entendre ce que le génie créateur a de plus valorisant ». Une mission qui dure depuis que les ministres francophones ont pris la décision de créer ce marché pour renforcer les capacités des professionnels africains des arts vivants et permettre l’accès des productions africaines et de leurs artistes au marché international.
Ainsi, depuis la reprise du MASA en 2014, du fait de son interruption à cause de la crise ivoirienne, l’accompagnement technique et financier de l’Organisation Internationale de la Francophonie s’est accentué avec le programme d’accompagnement des espaces de création à travers le renforcement de la coopération par l‘apport de son expertise dans le choix des thématiques et des colloques prévus mais aussi dans l’accès à la création et aux industries culturelles. Toutes choses indispensables pour jauger de la viabilité des arts de la scène face aux enjeux économiques.
Une journée OIF sur la mobilité des artistes et de leurs œuvres
Pas de viabilité des œuvres de l’esprit sans un contexte bien défini. C’est ce qu’a compris l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), à travers sa démarche holistique de coopération et de solidarité. Ainsi, elle a dédié une journée à la problématique de la mobilité des œuvres artistiques et de leurs créateurs. Selon Youma FALL, « si le MASA est un espace de développement et d’accès à la création, c’est aussi le lieu d’une plus grande professionnalisation, du renforcement de la qualité et de la créativité au service d’une saine et libre circulation des œuvres. »
A cet effet, un colloque est organisé sur la mobilité des artistes et de leurs œuvres. L’objectif étant de fédérer les efforts et de trouver les mécanismes idoines pour que les créateurs, les artistes arrivent à mieux ‘’vendre’’ leurs œuvres au-delà de leurs frontières respectives. A ce rendez-vous prévu pour le mardi 13 mars, sont attendus des professionnels du spectacle de tous les pays présents au MASA 2018 et surtout de l’observation des dynamiques culturelles et linguistiques de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
Le clou des festivités est la remise du prix « Ismaël DIABY » du jeune technicien francophone. Un prix de plus de 10.000 euros qui prend en compte une dotation et une formation dans un institut spécialisé.
VOICI LE PROGRAMME DU MARDI 13 MARS ET DU SAMEDI 17 MARS 2018
Le MASA de la confirmation
25 ans après sa création, l’édition 2018 du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan, se veut l’édition qui replace les arts de la scène au sein de l’espace public pour déconstruire les stéréotypes. Pour Youma FALL, « là où le discours politique peut échouer, la culture peut réussir ». Ce qui fait de la culture, la trame du développement. D’où la nécessité de faire de la créativité un apport pour servir de médiation entre les acteurs culturels et mieux pour créer une interaction entre ces acteurs, la population et les décideurs publics.