
Les travailleurs de la plateforme portuaire, étaient ce mardi en conférence de presse. Objectif, dénoncer la décision du gouvernement de confier la gestion de la plateforme portuaire à un délégataire. Une ‘’réforme dangereuse’’.
Réunis au sein du Collectif des syndicats de la plateforme portuaire, les travailleurs du Port Autonome de Cotonou, après l’analyse de la décision du gouvernement de confier la gestion de la plateforme portuaire à un délégataire en lieu et place du mandataire précédemment proposé par le chef de l’Etat, désapprouvent la manière dont le dossier est en train d’être géré.
Selon eux, « cette décision viole les dispositions de l’article 485 de l’Acte uniforme du Traité de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada) relatif au droit des sociétés commerciales et du Groupement d’Intérêt Economique ». Cet article stipule que « le conseil d’Administration nomme parmi ses membres ou en dehors d’eux, un Directeur Général qui doit être une personne physique ». Ce qui ne respecte pas la décision du gouvernement qui voudrait nommer une personne morale comme délégataire de gestion du Port Autonome de Cotonou.
Les travailleurs ont également rappelé les luttes menées de juin à juillet 2017 et qui ont abouti à la signature d’un protocole d’accord. Lequel accord a permis la tenue d’un atelier sur les forces et faiblesses des différents modèles de gestion portuaire.
Selon le communicateur, le recours à un mandataire ou délégataire pour la gestion du Port de Cotonou serait inédit, dangereux et n’est point recommandable.
Mais contre toute attente, le chef de l’Etat, lors de la séance de travail tenue le vendredi 24 novembre 2017 entre le chef de l’Etat et les responsables syndicaux du port autonome de Cotonou, le chef de l’Etat a notifié à ses interlocuteurs, sa décision de rétracter l’avis d’appel public à Candidature AAPC N°0825/PRMP/MIT/S-PRPM du 26 mai 2017 pour le recrutement d’un mandataire pour la gestion du Port de Cotonou. En lieu et place, le gouvernement a décidé de confier la gestion de la plateforme portuaire à un délégataire.
Selon le collectif, « on n’a pas besoin du privé pour la gestion du Port ».