
Dans une manœuvre aussi inattendue, l’administration Trump relance la guerre contre l’immigration clandestine aux USA, mais cette fois avec un appât financier. Les Etats-Unis d’Amérique veulent inciter les sans-papiers à plier bagage de leur plein gré.
Face à la pression croissante sur la question de l’immigration clandestine aux USA, Donald Trump choisit une approche surprenante : rémunérer les migrants en situation irrégulière pour qu’ils quittent volontairement le territoire. Le programme, lancé par le département de la Sécurité intérieure, propose jusqu’à 1 000 dollars l’équivalent de 579 000 francs CFA à chaque migrant qui accepte de s’« auto-expulser ». En plus de cette somme, le gouvernement fédéral s’engage à prendre en charge les frais de retour.
Devant les caméras, le président Trump résume sa stratégie : « Nous leur offrons un vol. S’ils rentrent et que tout se passe bien, ils pourraient, un jour, revenir légalement, s’ils sont de bonnes personnes. » Une promesse conditionnée, car ceux qui refusent seront expulsés de force et bannis à vie du territoire américain.
Pour l’administration, cette opération est aussi économique qu’idéologique : elle permettrait d’économiser jusqu’à 70 % par rapport aux coûts classiques d’expulsion, estimés à plus de 17 000 dollars par personne. Une application mobile, CBP Home, a même été déployée pour faciliter le processus.
Déjà, un migrant aurait quitté les États-Unis grâce à ce dispositif. Et d’autres départs sont programmés dans les semaines à venir. Une première étape dans ce que Donald Trump avait promis comme « la plus grande opération d’expulsion de l’histoire américaine », lors de sa campagne présidentielle de 2024.