
Après l’adoption par la République centrafricaine d’une loi règlementant les crypto-monnaies, la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) vient de jeter le masque et s’immisce maladroitement dans la gestion de la RCA qui est un pays libre et souverain.
En effet, dans une correspondance adressée au ministre centrafricain des finances et du budget, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale l’invite à convoquer les réunions extraordinaires du
Conseil d’Administration et du Comité Ministériel aux fins d’examiner les
implications nombreuses de la loi en cause sur les Accords de coopération monétaire,
la Convention régissant I’UMAC, les Statuts de la BEAC et plus globalement sur les
ressorts et fondements de l’Union Monétaire établie dans le cadre de la Communauté
Economique et Monétaire de I’Afrique Centrale (CEMAC).
Pour le gouverneur, la loi centrafricaine régissant les crypto-monnaies a un impact négatif substantiel car à l’en croire, l’unité monétaire légale des Etats membres de l’Union est le Franc CFA.
Une immixtion intolérable et inadmissible qui visiblement remet en cause la souveraineté de l’Etat Centrafricain.
Ou les États en Afrique ne sont t-ils plus souverains ? Un Etat qui voudrait désormais voter une loi pour son pays devra se rapprocher de la BEAC pour avis ? Qui se cache à la Banque centrale et pour quel intérêt joue t-il? Les questions restent suspendues en attendant que les uns et les autres se fassent une idée claire.
Pendant qu’ailleurs, on légalise, on réglemente, on encadre, la BEAC choisit de ramer à contre courant des objectifs des pays membres de la CEMAC.
En France par exemple, Binance à eu des autorisations officielles. Le pays gagne les revenus issus des cryptomonnaies depuis 2018 taxés à 30%. Cela voudrait-il dire que la France n’est plus dans l’union européenne ou qu’elle n’utilise plus l’euro ?
La Banque des Etats de l’Afrique Centrale doit revoir sa copie tout en laissant libre choix aux pays de la CEMAC d’opérer des réformes parceque avoir un deuxième moyens de paiement comme aux USA, en Allemagne, en Belgique, en France, en Chine, au Japon, en Allemagne et dans pleins d’autres pays ne veux pas dire sortir de sa zone Monétaire. La BEAC devra reprendre à lire avant d’écrire. Seul l’avenir nous en dira plus. Pour le moment, les États sont souverains, pas de comptes à rendre aux fonctionnaires de la BEAC.