La restitution des 26 biens culturels pillés par la France durant la colonisation ne sera effective qu’en 2021. C’est ce qu’a révélé José Pliya, Directeur de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et du tourisme du Bénin.
Dans un entretien accordé à l’AFP, le Directeur de l’Agence nationale de promotion des patrimoines et du tourisme du Bénin a fait savoir que cela ne serait « pas sérieux ni même responsable » car « Aujourd’hui, on n’a pas d’espace, de lieu digne d’accueillir ces objets-là ».
Selon lui, ce retour est tellement fort, qu’au-delà du symbole, le président Patrice Talon « veut que ces objets reviennent dans un musée, au sein une stratégie de développement touristique, économique et de créations d’emplois. »
Et pour y arriver, José Pliya pose trois conditions indispensables. « La première, c’est la condition technique de conservation et de sécurité de ces biens. Nous sommes en train de construire un tout nouveau musée à Abomey, dans l’enceinte des anciens palais, qui accueillera principalement les 26 pièces qui nous sont restituées. » Les travaux de ce musée qui vont bientôt démarrer vont durer deux ans. Ainsi en 2021, le retour de ces objets vont coïncider avec son inauguration.
« La seconde, c’est la formation des conservateurs, de toutes les personnes qui vont devoir gérer ce nouveau musée et ces objets ». Cela grâce à un partenariat avec le musée du Quai Branly. Ce qui va favoriser la mise en place d’une nouvelle génération de conservateurs bien formés pour s’occuper de manière pérenne de ces objets.
La troisième condition est relative à la dimension symbolique du retour. « Ces objets sont au-delà de l’esthétique, ce sont des objets sacrés, liés à la personnalité du roi. Il y a donc tout un processus de réinvestissement spirituel de ces objets qui est en cours avec les dignitaires d’Abomey, avec les prêtres de la religion vaudou ».
