Le premier pape de l’histoire moderne à quitter volontairement sa charge, Benoît XVI, s’est éteint ce jour à l’âge de 95 ans au Vatican.
L’Église universelle est endeuillée depuis quelques heures avec l’annonce du décès du Pape Benoît XVI.
Elu comme pape de transition le 19 avril 2005, après la mort de Jean-Paul II, Joseph Ratzinger, restera dans l’histoire de la papauté comme l’un des pontifes les plus audacieux de l’époque contemporaine. En effet, il est le premier Pape à renoncer à son pontificat depuis le XVe siècle et la démission de Grégoire XII.
«J’ai la douleur de vous annoncer que le pape émérite, Benoît XVI, est décédé aujourd’hui à 9:34 heures, au Monastère Mater Ecclesiae, au Vatican. », peut-on lire dans la note du directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège.
🗝️ Officiel l Le Pape émérite Benoît XVI s'est éteint ce jour à l'âge de 95 ans au Vatican. L'Église universelle prie pour le repos éternel de Joseph Ratzinger, Souverain pontife de 2005 à 2013.
Requiem æternam dona ei, Domine, et lux perpetua luceat ei. Requiescat in pace.
— Vatican News (@vaticannews_fr) December 31, 2022
Né le 16 avril 1927 à Marktl, en Allemagne, Joseph Aloisius Ratzinger, de son vrai nom, a fait partie des jeunesses hitlétriennes lors de sa jeunesse, de manière « contrainte et forcée », dit-il. Il a d’abord enseigné la théologie pendant 25 ans, à partir de 1958, dans plusieurs villes d’Allemagne. Participant au concile Vatican II en tant que théologien, il devient archevêque de Munich en 1977, puis le gardien de la doctrine catholique – ou préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi – à partir de 1981.
Elu pape à 78 ans, le cardinal Ratzinger avait reçu l’annonce de son élection sans grand enthousiasme. « Je pensais que l’œuvre de ma vie était terminée et que des années plus tranquilles m’attendaient », confie-t-il quelques jours après son intronisation. « Quand, lentement, le déroulement du scrutin m’a fait comprendre que la guillotine s’approchait, j’ai demandé au Seigneur de m’épargner ce sort mais, cette fois, évidemment, il ne m’a pas écouté », commente alors le nouveau pape.
Le cardinal Ratzinger choisit alors le nom de Benoît XVI, en hommage au Pape Benoît XV, souverain pontife pendant la première guerre mondiale, et au fondateur de l’ordre de bénédictins, Benoît de Nursie. Il est ainsi le premier Pape à présenter des excuses publiques et surtout à condamner le silence complice de certains évêques.
Le 11 février 2013, il annonce sa renonciation dans une assemblée de cardinaux, indiquant qu’elle prendra effet le 28 février qui suit, à 20 heures. Il justifie sa décision par sa santé chancelante, sa « vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie d’une telle manière que (je) dois reconnaître (mon) incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. »
Lundi matin 2 janvier, la dépouille du pape émérite défunt sera exposée à la vénération des fidèles dans la basilique Saint-Pierre.