L’Assemblée nationale a validé, par 90 voix contre 19, une réforme majeure de la Constitution du Bénin. Cette révision redessine la vie institutionnelle avec l’allongement de plusieurs mandats électifs et l’instauration d’un Parlement bicaméral.
Le Bénin tourne une nouvelle page de son histoire institutionnelle. Ce vendredi 15 novembre 2025, les députés ont adopté à une large majorité la loi portant révision de la Constitution. Au total, quinze nouveaux articles ont été intégrés et dix-huit autres profondément retouchés, donnant naissance à un nouveau paysage politique et administratif.
Parmi les changements phares de cette nouvelle constitution, le mandat présidentiel passe désormais à sept ans, renouvelable une seule fois, avec une limite stricte de deux mandats au cours d’une vie. Un principe que le législateur présente comme un gage de stabilité tout en verrouillant l’alternance.
L’autre mutation majeure est que le Parlement devient bicaméral. À côté de l’Assemblée nationale, un Sénat voit le jour. Composé de sénateurs, ce nouvel organe aura pour vocation de veiller à l’équilibre politique, à la préservation de l’unité nationale et à la consolidation des fondements sécuritaires et veiller au développement du Bénin.
Le mandat des députés connaît également un allongement pour s’aligner sur la nouvelle architecture institutionnelle : sept ans renouvelables. La réforme introduit aussi une règle stricte en cas de transhumance politique. Ainsi tout député démissionnant de son parti perd automatiquement son siège.
Sur le plan local, les maires et conseillers communaux ne sont pas en reste. Leur mandat est désormais fixé à sept ans, renouvelable, assurant une cohérence temporelle entre les différents niveaux de gouvernance.
Avec ces ajustements d’envergure, le Bénin entre dans une nouvelle ère institutionnelle, structurée autour de cycles électoraux plus longs et d’un nouvel équilibre entre les pouvoirs. Un changement qui promet déjà d’alimenter les débats politiques les jours à venir.
