Les membres du Comité National sur les Changements Climatiques se sont réunis ce 13 novembre 2018 à l’Infosec de Cotonou, pour réfléchir et mieux préparer la participation du Bénin à la 24ième Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (Cop 24), prévue pour se tenir du 3 au 14 décembre 2018 en Pologne.
Il s’agit pour les acteurs de recevoir des informations de mise à niveau par rapport à l’évolution des négociations à Katowice en Pologne, et surtout d’être au parfum des résultats de la réunion préparatoire conjointe des experts de la CEDEAO et de l’UEMOA, pour la participation à la 24ième conférence des experts sur les changements climatique. Il a été également question de, mobiliser les parties prenantes pour définir les priorités et positions, permettant de renforcer l’image du Bénin dans les négociations sur le climat et réfléchir sur les sujets à débattre à la COP24, a indiqué Madame Jeanne Josette Acacha Akoha, Directrice de Cabinet du Ministre en charge du Cadre de Vie et du Développement Durable au début de la rencontre.
Pour que les participants soient au même niveau d’information par rapport aux questions inscrites à l’ordre du jour et autres thématiques connexes à débattre à la COP, des communications ont été présentées, dont la gestion des zones côtières dans le contexte des changements climatiques au Bénin ; la question des énergies renouvelables au Bénin, la mise en œuvre du Cadre d’Action de Sendaï (2015-2030) au Bénin, la finance climatique, les études de vulnérabilité du climat au Bénin, l’implication des communes dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques, la contribution des ONG aux COP.
L’objectif principal de l’Accord de Paris est de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2 degrés Celsius au cours de ce siècle et de mener des efforts visant à limiter encore plus l’augmentation de la température, soit à 1,5 degrés Celsius au-dessus des niveaux préindustriels. En tant qu’Etat Partie à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques et déterminé à la sauvegarde de l’Environnement, le Bénin a signé et ratifié l’Accord de Paris le 31 octobre 2016. Cet acte témoigne de son engagement à prendre les dispositions nécessaires pour sa mise en œuvre en mobilisant les moyens nécessaires aussi bien matériels, techniques que financiers. A cet effet, plusieurs documents de politiques et stratégies, de nombreux plans et programmes et les communications nationales ont été élaborés sans oublier les projets exécutés au profit des populations avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers dont le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Monsieur Isidore Agbokou, Team Leader de l’Unité Croissance inclusive et Développement Durable au PNUD a précisé, pour sa part, les enjeux de la COP et renouvelé l’engagement du PNUD à accompagner le renforcement des capacités des acteurs nationaux pour une participation efficiente aux négociations sur le climat. Il a appelé les acteurs à permettre aux populations de tirer parti des décisions prises et insisté sur le partage des informations aux communautés à la base.
Pour que les participants soient au même niveau d’information par rapport aux questions inscrites à l’ordre du jour et autres thématiques connexes à débattre à la COP, plus d’une dizaine de communications ont été présentées. Elles ont porté notamment sur la gestion des zones côtières dans le contexte des changements climatiques au Bénin ; la question des énergies renouvelables au Bénin, la mise en œuvre du Cadre d’Action de Sendaï (2015-2030) au Bénin, la finance climatique, les études de vulnérabilité du climat au Bénin, l’implication des communes dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques, la contribution des ONG aux COP pour ne citer que celles -là.
Monsieur Euloge Lima, Point de focal national Changements Climatiques au Ministère en charge du Cadre de Vie a présenté le niveau de préparation nationale au plan logistique.
Les travaux en atelier se sont focalisés sur la manière dont le Bénin opérationnalisera la stratégie de mise en œuvre des articles 7.10 ; 7.11 et 7.12 de l’Accord de Paris, en rapport avec les priorités nationales en matière d’atténuation, d’adaptation et de financement, des besoins de financement, de transfert de technologies et de renforcement des capacités.
En matière d’adaptation au changement climatique à titre d’exemple, le Bénin a identifié à travers les contributions déterminées nationales, quatre secteurs clés à savoir l’agriculture, les ressources en eau, l’agroforesterie et le littoral.
Outre les cadres des ministères sectoriels en charge des questions climatiques, d’autres acteurs ont participé aux travaux préparatifs sur le climat notamment les collectivités locales, les Organisations Non Gouvernementales (ONG) et les chercheurs. Les ONG ont le statut d’observateur et participent au lobbying international pour influencer les prises de décision par les leaders politiques.
« Les changements climatiques sont dus à l’action anthropique. Il faut que les Etats disposent d’arguments scientifiques pour prouver les problèmes existants et les solutions pour faire face à la vulnérabilité climatique des populations. Cela relève du domaine de la recherche scientifique », a affirmé le Professeur Michel BOKO. C’est en cela que la participation des chercheurs et universitaires aux négociations est importante, a-t-il expliqué. A noter que cette pré-COP a été appuyée par le PNUD à travers le Projet de Préparation du Bénin à l’accès au Fonds Vert pour le Climat.