Gestion administrative et financière des ministères : Des insuffisances relevées

Des insuffisances relatives à la gestion du patrimoine de l’Etat, à la performance ainsi qu’à la gestion administrative, financière et comptable des structures contrôlées de certains ministères ont été relevées par le conseil des ministres.

Des insuffisances ont été notées dans la gestion du patrimoine de l’Etat, la performance et la gestion administrative, financière et comptable de 14 ministères contrôlées. Au cours de la période sous revue, 197 rapports ont été produits par 14 ministères.

Le conseil des ministres a fait le point du compte rendu de l’examen des rapports transmis par les inspections générales des ministères à la Présidence de la République, pour la période de Janvier à Juin 2021.

Leur examen a permis de constater des insuffisances relatives notamment à la gestion du patrimoine de l’Etat, à la performance ainsi qu’à la gestion administrative, financière et comptable des structures contrôlées.

Les irrégularités relevées sont, entre autres :

  • le défaut de mise en place de la comptabilité des matières par les directions de l’Administration et des Finances de certains ministères ;
  • l’absence de signature des bénéficiaires de biens sortis des magasins ;
  • l’absence d’inventaire des matières dans les lycées et collèges ;
  • le manque de fiabilité des fiches de stock qui sont parfois facilement manipulées par le comptable des matières : cas du Projet de Reboisement intensif du territoire national par des mesures incitatives ;
  • l’existence de dépenses inéligibles ou non justifiées dans la plupart des lycées techniques agricoles ;
  • le défaut d’exhaustivité du versement des recettes hors budget dans certains ministères ;
  • le non-respect de la procédure de rétrocession et de la clé de répartition des recettes générées par les activités des entités sous tutelle ;
  • l’utilisation des tickets-valeurs à des fins autres que celles des services, cas du chef du service administratif et financier de la Direction départementale du Cadre de Vie et du Développement Durable Ouémé-Plateau, qui a dépensé 2.200.000 FCFA de tickets-valeurs à des fins personnelles ;
  • le non-archivage des liasses comptables ;
  • le non-reversement, dans les délais, des reliquats d’activités ;
  • le défaut de prélèvement et de reversement de la TVA et de l’AIB par certaines structures ; etc.

Ces manquements graves ont eu pour conséquence des moins perçus pour l’Etat s’élevant à la somme de 1.382.177.711 FCFA dont 88.889.578 FCFA sont déjà remboursés.

Les ministres sont instruits, chacun en ce qui le concerne, de faire mettre en débet par le ministre de l’Economie et des Finances, les personnes qui en sont responsables, sans préjudice des sanctions disciplinaires et/ou poursuites judiciaires auxquelles les intéressés s’exposent.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici