[ad_1]
Article réservé aux abonnés
« Les pauvres d’abord ! », a martelé, samedi 1er décembre, Andres Manuel Lopez Obrador, premier président de gauche de l’histoire récente du Mexique, face à l’énorme foule, réunie au cœur de Mexico, pour célébrer son investiture. « C’est le début d’un changement de régime politique », avait-il annoncé, juste avant, devant le Congrès. Celui que les Mexicains surnomment AMLO (ses initiales) promet d’éradiquer les inégalités, la corruption et la violence, qui gangrènent le pays.
Sur la place principale de la capitale, AMLO est montée sur scène, accompagné de médecins traditionnels indiens. Dans les effluves d’encens et le bruit des tambours, le nouveau président s’est vu remettre un bâton de commandement par les représentants des 68 ethnies originelles du Mexique. « Les peuples indigènes seront notre priorité », a assuré l’ancien maire de Mexico (2000-2005), devant plus de 150 000 personnes.
Son discours fleuve s’est axé sur la lutte contre la pauvreté qui frappe les 15 millions d’Indiens, la plus forte concentration indigène du continent. Le leader de la gauche a listé les engagements de son mandat non renouvelable de six ans : Éducation et santé gratuites, hausse du salaire minimum, bourses scolaires, retraites doublées, créations d’emplois… « C’est un honneur d’être avec Obrador », scandait la foule, célébrant à nouveau sa victoire triomphale (53 % des suffrages) lors du scrutin présidentiel et législatif du 1er juillet.
« Combattre le cancer de la corruption »
Quelques heures plus tôt, Lopez Obrador prêtait serment devant le Congrès et les chefs d’Etat ou diplomates étrangers invités. Il a alors détaillé sa « quatrième transformation du Mexique », après l’Indépendance de 1810, la Réforme (1858 à 1961, instaurant la laïcité) et la Révolution de 1910. Vêtu de l’écharpe présidentielle, aux couleurs du drapeau mexicain, il s’est engagé à « combattre le cancer de la corruption », annonçant la levée de l’immunité des élus, dont la sienne. Il a aussi promis de rompre avec « Les politiques néolibérales désastreuses » qui ont plongé, selon lui, 43 % de la population dans la pauvreté.
[ad_2]
Source link