Université d’Abomey Calavi : Mort prématurée des Organisations Estudiantines

À l’Université d’Abomey Calavi, les organisations syndicales sont mortes; même s’il y a encore des individus qui s’autoproclament président.

Alors que l’étudiant souffre le martyr au quotidien à l’Université d’Abomey Calavi, les organisations estudiantines qui sont censées les défendre sont transparentes et inactives.

De la Fneb à l’Uneb en passant par l’Unseb, le «Adogocratie», le «biglotchémin», l’abus du pouvoir, les actes de vandalisme et « l’après nous c’est nous » règnent en maître. Mieux, les textes de ces organisations sont bafoués, à telle enseigne que l’intérêt de l’étudiant béninois à l’UAC n’est plus la priorité de ces organisations. Elles ne servent plus à rien à l’UAC.

Si Iréné Agossa, Christian Parfait Ahoyo, Joseph Djogbenou, Guy Mitokpè et autres ont mené une lutte farouche pour le bien-être de l’étudiant dans ces différentes organisations, la nouvelle génération semble oublier les fondamentaux de ces organisations dont ils ont désormais la charge.

En effet, depuis quelques années maintenant, elles ne défendent plus les intérêts des étudiants. Ce qui touche plus d’un, c’est le retard observé dans l’organisation des élections pour le renouvellement des membres des bureaux de ces organisations pour des raisons inutiles et non fondées.

Pour être à la tête de ces organisations, il faut être membre d’un clan ou le « bon petit ».

Le fauteuil présidentiel, de ces organisations estudiantines, est devenu la propriété privée d’un seul individu qui peut à lui seul prendre deux ou plusieurs années de gestion en lieu et place d’un an prévu par les textes.

Ce qui explique qu’en fin de mandat depuis des mois, ces organisations estudiantines n’ont pas encore organisées les élections pour le renouvellement du bureau.

Suivant la logistique et en application des textes, à ce jour, aucune organisation estudiantine n’a un bureau, donc sans président pour sa direction, puisque ceux qui se disent être président ont pour la plupart terminé leur mandat.

Le mal, c’est que personne ne peut se permettre de le dire. Cette dernière risque la prison, une bastonnade ou une suspension, s’il est membre de l’organisation ou des institutions spécialisées.

Si à l’Union Nationale des Étudiants du Bénin (Uneb), le manque de personnel pour former un nouveau bureau est à l’origine, l’Union Nationale des Scolaires et Étudiants du Bénin (Unseb), quant à elle manque de réalisme et de retenu.

Plusieurs Assemblées Générale Électives de cette organisation étaient prises pour un ring de boxe où doivent se régler des comptes. Au final, on a une organisation, et deux présidents dont l’un est en prison depuis plus de trois jours.

À la Fédération Nationale des Étudiants du Bénin (Fneb), seule organisation représentative, même si l’actuel président reconnait avoir terminé sa mandature, il peine à organiser les élections pour passer le témoin. Selon des sources indiscrètes, il serait à la recherche d’un « bon petit » pour pérenniser ses « acquis ». Selon la même source, les textes de l’organisation ont même été modifiés afin de faciliter le positionnement du « bon petit ».

La courtoisie aurait voulu que la couche estudiantine soit informée du report ou du prolongement du mandat. Mais jusque-là, aucune note d’information pour annoncer le prolongement du mandat à l’Uneb et à la Fneb.

Une situation qui se pose à un moment crucial de la vie estudiantine, puisque, dans les prochains jours, ces organisations devront participer à l’élection de l’organisation estudiantine la plus représentative prévue pour cette année 2024. Mais des élections avec qui ? Les bureaux honoraires ? Telles sont les questions que se posent aujourd’hui bon nombre de militants de ces organisations estudiantines.

Le recteur et le Cous-AC au banc des accusés

Sachant bien que le bureau actuel de la Fneb, seule organisation la plus représentative est en fin du mandat, le centre des œuvres universitaire et sociales d’Abomey-Calavi et le recteur Félicien Avléssi, continue d’inviter le président « honoraire » selon les textes aux activités pour représenter les étudiants. Alors que le rectorat et le Cous-AC sont en bonne position pour exiger l’organisation des élections à bonne date au sein des organisations. Sans élection, pas de collaboration est la solution idéale pour le rectorat et le Cous-AC pour les obliger à se mettre en règle vis-à-vis de leurs textes.

Qu’il vous souvienne, le même recteur aurait refusé de reconnaître le président sortant de la Fneb après les élections, car selon lui, il n’était pas éligible après certains recours formulés en son endroit. Alors, pourquoi ce silence ? Y aurait-il un deal ?

Le ras-le-bol des étudiants

Cette situation n’est pas à sa première à l’UAC. L’Union Nationale des Étudiants du Bénin est un habitué de la violation des textes. La même situation s’est déjà produite en 2020. Et il avait fallu l’intervention des institutions spécialisées pour élire un nouveau bureau.

Puisque ces organisations ne sont plus en mesure de défendre l’étudiant pour l’amélioration des conditions de vie de l’étudiant, et que le rectorat et le Cous-AC sont incapables de gérer cette situation qui persiste depuis des années, les étudiants appellent le gouvernement à agir.

Une mesure radicale mérite d’être trouvée, estiment ils, afin de mettre un terme à cette pagaille qui a longtemps duré et qui a tué le mouvement estudiantin. Il y va de la bonne marche des activités estudiantines, par ricochet du mouvement estudiantin et donc du bon fonctionnement de l’Université d’Abomey-Calavi.

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