FCBE : sous sanction, Alain Adihou démissionne

Sous le coup d’une sanction, l’ex-ministre Alain Adihou a officiellement quitté la FCBE.

Dans une lettre adressée à la direction du parti FCBE, Alain Adihou évoque un profond malaise interne et dénonce une défaillance dans la gestion des différends politiques.

Le divorce est désormais consommé entre Alain Adihou et la Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Sous sanction depuis plusieurs semaines par le bureau exécutif national, l’ancien ministre a choisi de jeter le tablier. Alain Adihou dénonce au passage une dérive autoritaire et un déficit de transparence au sein de l’appareil dirigeant du parti.

Dans une correspondance datée du lundi 12 mai 2025 et adressée au secrétaire exécutif national, Paul Hounkpè, le désormais ex-conseiller politique de la FCBE justifie son départ par une profonde divergence sur la ligne de conduite du parti au sein de l’opposition. Selon lui, l’absence de consensus sur la place et le rôle de la FCBE dans l’arène politique actuelle a creusé un fossé devenu infranchissable.

Alain Adihou évoque notamment les conséquences d’une sortie médiatique qu’il dit avoir faite le 14 mars 2024 « sur instructions expresses » du secrétaire exécutif. Si cette intervention, selon lui, a permis de redorer l’image du parti auprès de l’opinion publique, elle aurait également provoqué des remous au sein d’un cercle informel appelé le « Groupe des dix ». Ce groupe, sans existence statutaire, serait pourtant devenu un centre de pouvoir parallèle, capable d’influencer, voire de dicter, les décisions politiques majeures.

Estimant avoir été érigé en bouc émissaire face au malaise créé, Adihou pointe la responsabilité directe de Paul Hounkpè dans la gestion de la crise. Il affirme qu’aucun effort sérieux n’a été entrepris pour apaiser les tensions. Bien au contraire, la direction du parti aurait tenté, selon lui, de travestir son retrait volontaire en désengagement stratégique.

Avant sa démission, Alain Adihou aurait refusé de réceptionner la notification de sa suspension, exigeant des explications écrites sur les griefs portés contre lui. Un signe clair que la rupture était déjà entamée depuis la réunion du bureau politique de mai 2024, où il confie avoir définitivement perdu espoir en un redressement interne.

Avec ce départ, la FCBE enregistre la perte d’une figure politique d’expérience, sur fond de tensions au sein de ses instances. Une situation qui relance les interrogations sur la cohésion et la gouvernance interne du parti dans un contexte où l’opposition peine à parler d’une seule voix.

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