Affaire récépissé « Le Libéral » : Richard Boni Ouorou et ses coaccusés en prison

Dans la nuit du 21 au 22 mai 2025, Richard Boni Ouorou, président du parti « Le Libéral », a été placé sous mandat de dépôt, aux côtés de ses coaccusés, de deux cadres influents du ministère de l’Intérieur. Ils sont inculpés pour soupçons de corruption dans le processus d’obtention du récépissé provisoire de sa formation politique. Ils avaient été interpellé le 15 mai dernier.

Le Président du parti  » Le Libéral  » Richard Boni Ouorou et ses deux coaccusés ont été entendus tour à tour par le procureur spécial de la CRIET, le juge d’instruction, puis le juge des libertés et de la détention. C’est ce dernier qui a ordonné leur incarcération provisoire, dans l’attente de la suite de la procédure. Selon les premiers éléments de l’enquête, Richard Boni Ouorou aurait proposé et versé d’importantes sommes d’argent à des agents du ministère pour accélérer la reconnaissance administrative de son parti.

Le procureur spécial, Mario Metonou, a révélé lors d’un point de presse que le leader politique aurait promis 12 millions de francs CFA au directeur des partis politiques et des affaires électorales, l’un des mis en cause. Toujours selon le magistrat, Ouorou aurait déjà versé 7 millions, répartis en trois tranches : un million avant le congrès du parti le 5 avril, puis deux versements de trois millions les 26 et 28 avril 2025.

Cependant, le fonctionnaire concerné reconnaît avoir perçu « seulement » cinq millions de francs CFA. Une divergence qui n’efface pas la gravité des faits reprochés, qualifiés juridiquement de « corruption d’agent public », selon les articles 335 et suivants du Code pénal.

Le dossier est désormais entre les mains de la commission d’instruction de la CRIET, qui devra déterminer s’il y a lieu de renvoyer les accusés devant la chambre de jugement ou, à l’inverse, de prononcer un non-lieu faute de preuves suffisantes.

En attendant, les trois prévenus, défendus notamment par les avocats Ayodélé Ahounou et Ysaine Yovogan, restent détenus. S’ils sont reconnus coupables, ils risquent entre cinq et dix ans de réclusion criminelle, en plus d’amendes et de confiscations de biens.

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