Festival des Masques 2025 : la capitale béninoise au rythme des traditions

Les 2 et 3 août derniers, Porto-Novo s’est transformée en une scène vivante des cultures africaines avec le Festival des Masques. Une immersion envoûtante dans l’univers des masques traditionnels du Bénin et d’ailleurs.

C’était un week-end hautement symbolique dans la capitale béninoise. Du 2 au 3 août 2025, Porto-Novo a vibré au rythme du Festival des Masques, un rendez-vous culturel où les traditions ancestrales ont dialogué avec la scène artistique contemporaine. Plusieurs activités ont meublé l’agenda de cette édition de 2025 de ce festival internationale avec la procession des masques, à laquelle a pris part le président Patrice Talon en personne le dimanche 3 août.

‎Au cœur de cette parade spectaculaire, plusieurs figures emblématiques du panthéon masqué africain ont défilé. Le masque Gounougo, porté chez les Nago, qui était utilisé pour chasser les oiseaux dans les champs et le célèbre masque Guèlèdè, d’origine Yoruba. Porteurs de sagesse, ces masques rendent hommage aux femmes à travers des danses majestueuses exécutées exclusivement par des hommes.

‎Le public a également pu admirer les apparitions saisissantes des Zangbeto, considérés comme les gardiens suprêmes de la nuit, ainsi que des masques Gounoukou, Firi, Piékou, et ceux venus d’ailleurs comme le Goli et le Zaouli de Côte d’Ivoire ou encore le N’neni du Nigéria. Chaque apparition est un voyage, un récit vivant de l’identité et des croyances africaines.

‎Le clou de cette parade des masques fut sans conteste l’entrée en scène des Egunguns, les « revenants », figures puissantes et mystérieuses issues du monde des ancêtres, dont les danses rituelles ont littéralement égayé le public de spectateurs.

‎Au-delà du spectacle visuel, le Festival des Masques a aussi offert une scène musicale riche, réunissant des voix qui ont bercé plusieurs générations. Le public a pu applaudir les performances de plusieurs artistes dont Senan Fany, Pepe Oleka, GG Lapino, Don Metok, Zeynab et le maître incontesté de la tradition musicale béninoise, Sagbohan Danialou, que l’on surnomme  » L’homme orchestre ». La touche urbaine a été assurée par DJ Yann Killer qui a enflammé la scène avec un cocktail de sonorités locales et d’ailleurs.

‎En somme, Porto-Novo a vécu, le temps d’un week-end au rythme sacré des traditions, prouvant une fois encore que le masque n’est pas qu’un accessoire de spectacle, mais le visage même de la mémoire africaine.

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