
Au Burkina Faso, la junte a déclaré la coordonnatrice résidente de l’ONU persona non grata, l’accusant d’avoir validé un rapport jugé « mensonger ». Cette décision illustre les tensions croissantes entre le Burkina et l’ONU.
Au Burkina Faso, la junte au pouvoir a annoncé, lundi 18 août, que la coordonnatrice résidente de l’ONU, Mme Carol Flore-Smereczniak, est déclarée persona non grata. Le gouvernement lui reproche sa « responsabilité » dans l’élaboration d’un rapport du secrétaire général de l’ONU sur les enfants et le conflit armé au Burkina, rapport considéré comme « véhiculant des informations graves et mensongères ».
Dans son communiqué, l’exécutif burkinabè a souligné que le document en cause aurait été compilé « sans sources objectives, sans preuves ni justificatifs ». Pour la junte, cette démarche porte atteinte à l’image du Burkina, déjà fragilisé par les violences jihadistes.
En conséquence, Mme Flore-Smereczniak doit quitter le territoire. Une mesure qui reflète les relations tendues entre l’ONU et les autorités militaires du Burkina, lesquelles multiplient depuis plusieurs mois des prises de position souverainistes face aux critiques internationales.
La décision d’expulser la représentante des Nations unies marque un nouvel épisode dans le bras de fer entre le Burkina, en quête de légitimité, et l’ONU, accusée par Ouagadougou de diffuser des rapports biaisés. En déclarant une responsable persona non grata, le gouvernement burkinabè envoie un signal clair de fermeté.