
Le gouvernement a lancé ce samedi 24 octobre 2025 la phase écrite du test de recrutement pour sélectionner 250 enseignants en position probatoire dans les universités publiques.
1070 candidats, dont 20% de femmes, passent des tests écrits avant des entretiens avec un jury international pour le recrutement des enseignants des Universités Publiques du Benin. Un processus inédit.
7Heures 50minutes! Les salles de classes du CEG Sainte Rita de Cotonou accueille de monde! Une délégation gouvernementale composée de trois ministres fait irruption dans une salle de composition.
Face à un échantillon des 1070 candidats présélectionnés pour affronter le test de recrutement des enseignants en position probatoire pour le compte des Universités publiques du Bénin, la ministre de l’enseignement supérieur Pr. Eléonore YAYI LADEKAN et son homologue de la fonction publique Adidjath MATHYS se saisissent d’une enveloppe frappée des sceaux confidentiels de l’Office du Baccalauréat et de la Direction de Recrutement des Agents de l’Etat. Sous le regard avisé du ministre de la Santé Pr. HOUNKPATIN, l’enveloppe des épreuves est soumise à la vérification. Les candidats constatent qu’elle est bien scellée, sécurisée.
La ministre de la fonction publique rompt le silence. Tour à tour la delegation gouvernementale précise l’objetif du test et souhaite la saine émulation aux candidats.
Des épreuves écrites sous haute surveillance gouvernementale

A 8heures, la sirène retentit. L’enveloppe délicatement éventrée est vidée de son contenu. Les trois ministres partagent les épreuves. Le Président du comité de recrutement le magistrat GOUGBEDJI, le Directeur général de l’Office du Baccalauréat Pr. da SILVA et le DRAE Pr MASSOU s’activent avec leurs collaborateurs pour assurer l’effectivité de la composition simultanément dans toutes les salles.
Les ministres aussi ont fait le tour des différentes spécialités pour encourager les candidats et s’assurer des conditions de déroulement des épreuves. La première épreuve du test , la culture générale bat son plein dans un calme olympien. C’est le soulagement pour le comité national de recrutement des enseignants en position probatoire.
Une mobilisation internationale
A la suite de la phase écrite, les candidats retenus seront évalués par un jury international. Les savants dans les domaines ciblés seront à Cotonou pour interviewer les lauréats de la phase écrite pour affiner la liste des admis.
Au terme de cette expérience pionnière, 250 enseignants seront admis dans nos universités en position probatoire en attendant de passer leur grade au CAMES pour être reversé définitivement dans le corps des enseignants permanent.
Le processus est long et rigoureux. Il a le mérite de susciter l’adhésion des candidats de partout dans le monde. Des docteurs ès-qualité béninois résidants au Bénin, en France, en mission d’enseignement en Guinée et ailleurs ont pris leur billet d’avion pour se soumettre au test. Cet engouement des docteurs et doctorant a marqué le gouvernement. La ministre conseillère MEDEGAN a souligné la ruée des jeunes béninois vers les études supérieures notamment les différents de troisième cycle et la recherche. Elle en déduit que la jeunesse a du mérite et de la la qualité.
Désormais, le Bénin a décidé d’exploiter le plein potentiel des jeunes intellectuels méritant pour en tirer la sève au profit des universités publiques.
Test de recrutement ou tri des érudits ?
Après un diagnostic SWOT, le gouvernement a décidé d’imposer la méritocratie en trois étapes pour lutter contre le népotisme et le clientélisme qui caractérisaient l’ancien système de recrutement des enseignants dans les Universités publiques. Les candidats doivent passer trois tamis bien fins. La première étape consiste à étudier les dossiers numériques et physiques fournis par les candidats de niveau master au moins, doctorat et plus. « Nous avions retenu 1070 candidats dont les femmes représentent 1/5 » precise la ministre MATHYS. L’ensemble du processus vise à « mettre en compétition les candidats au métier d’enseignant dans les Universités publiques du Bénin » précise la métronome du volet évaluation la ministre YAYI LADEKAN. Ce recrutement concernant presque tous les domaines d’enseignement et de recherche au Bénin. Les médecins spécialistes sont aussi concernés.
Les épreuves de spécialités sont bien corsées. Les jeunes étudiants qui rêvent de livrer le savoir dans les temples universitaires doivent prendre de la graine. Car, le processus sera irréversible pour le bonheur de nos universités. La ministre Eléonore YAYI LADEKAN qui a eu le courage de percer l’abcès en y apportant une thérapie de choc. Belles pages s’écrivent dans les annales des histoires des Universités Publiques du Bénin. Les établissements privés d’enseignement supérieur ont besoin de ce recadrage pour définitivement redorer leur blason.






































