
Les violences numériques à l’égard des femmes prennent une ampleur inquiétante à l’ère des réseaux sociaux ; et cette année, elles sont au centre de la campagne « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre ».
En choisissant de concentrer les efforts sur les violences numériques envers les femmes, le Bénin, durant cette campagne « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre » met le projecteur sur une problématique devenue omniprésente : cyberharcèlement, sextorsion, chantage, body-shaming, intimidation… autant de violences invisibles mais profondes, qui détruisent des vies derrière les écrans.
« Quand la haine frappe, même les filtres les plus sophistiqués ne tiennent plus… Les insultes, la cyberintimidation ou les chantages sexuels tuent plus qu’on ne le pense », alerte Flore Djinou, Secrétaire exécutive de l’Institut national de la femme (INF).
Pour contrer ce fléau, l’édition 2025 retient le thème : « Tous unis pour mettre fin aux violences numériques faites aux femmes et aux filles ». Un appel à la responsabilité collective, mais aussi à l’action concrète.
Ainsi, du 24 novembre au 31 décembre 2025, une série d’activités va couvrir l’ensemble du territoire. L’Institut National de la Femme annonce une mobilisation multiforme :
- Oranger le Bénin : des drapeaux géants flotteront autour du siège de l’institution, symbole visuel fort de solidarité et de résistance.
- Campagne digitale nationale : création de contenus massifs pour sensibiliser, informer et guider les victimes.
- Émissions interactives en langues nationales pour toucher les zones rurales et les publics éloignés du numérique.
- Mobilisation des conducteurs de taxi-moto et tricycles pour diffuser les messages au plus près des populations.
- Ateliers de sensibilisation, sessions d’écoute, actions communautaires et plaidoyers institutionnels.
Cette édition entend ainsi mettre un accent particulier sur la lutte contre le harcèlement en ligne, la sextorsion, la diffusion non consentie de contenus intimes, ainsi que toutes les formes d’abus amplifiées par le numérique.
L’Institut National de la Femme veut transformer la prise de conscience en action. Pendant 16 jours, outils, lignes d’écoute, relais communautaires et mécanismes d’accompagnement seront renforcés pour soutenir les victimes.






































