Les avocats de l’ex-président du conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le syndicaliste Laurent Metognon, était face à la presse ce mercredi 22 novembre. Il s’agissait pour eux de dénoncer la détention illégale de leur client et la torture morale qu’il subit depuis sa mise en garde à vue.
Pour Me Aboubacar Baparapé, « le dossier qui accuse Laurent Mètognon est vide et sa détention provisoire est illégale. Il devrait normalement être libérer parce qu’il offrait une garantie suffisante de représentation, mais depuis vendredi, il est détenu de façon arbitraire ».
Selon l’avocat « la commission occulte de 71 millions dont Laurent Mètognon devrait bénéficier est faux, car même le directeur général de la BIBE à l’audition devant la Brigade Economique et Financière a dit avoir remis par personne intermédiaire, une somme de deux millions cinq cent mille en quatre tranches, dont un million de franc Cfa, pour la première tranche et cinq cent mille francs Cfa pour les autres fois, avec une bouteille de champagne d’une valeur de 130 000 Francs Cfa ». Toute chose qui n’est pas vrai puisque Laurent Mètognon aurait nié les faits durant l’audition devant la brigade économique et financière.
Pour le collège des avocats, « des manigances s’orchestrent à des fins de torture morale de leur client. Car la garde à vue de notre client ne se fait pas de façon aussi douce et tranquille » surtout que les enquêtes préliminaires ne révélaient rien, et que Laurent Métognon présentait des garanties nécessaires de représentation, sa garde à vue ne devait pas être prorogée et son domicile perquisitionné contre toute attente.
Ces avocats s’insurgent contre la façon dont l’affaire est conduite et fustigent, par ailleurs, des mesures restrictives attentatoires tentées par les enquêteurs chargés de la garde à vue de leur client dont la tentative d’empêchement des avocats à rencontrer leur client.