Après ses propos polémiques : Paulin Akponna demande pardon

Quelques heures seulement après son éviction du gouvernement, l’ex-ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Paulin Akponna, est revenu sur ses déclarations controversées tenues à Parakou le 21 juin dernier.

Dans un communiqué rendu public, Paulin Akponna a présenté ses excuses officielles à son prédécesseur Samou Seïdou Adambi, au président Patrice Talon, au gouvernement ainsi qu’à son parti, le Bloc Républicain.

L’ancien ministre dit aujourd’hui mesurer la gravité de ses propos, qu’il qualifie lui-même de « faute politique gravissime ». Il reconnaît que ses accusations de détournement de deniers publics, bien que largement relayées sur les réseaux sociaux, n’étaient fondées sur aucune preuve tangible, mais sur des souvenirs flous de dossiers pendants devant la CRIET, auxquels il n’avait pas directement été associé. « Les interprétations données par les uns et les autres – à juste titre – à mes propos tendent à accuser mon prédécesseur. Ce qui n’est ni juste ni fondé », a-t-il déclaré.

Dans son mea culpa, Paulin Akponna exprime son « regret profond » et se dit « peiné et atterré » par l’ampleur des conséquences engendrées par ses mots. Il admet avoir manqué de retenue et de rigueur, évoquant une « pédagogie de piètre profane politique » qui aurait manqué de discernement. Il affirme en tirer des leçons : « Tout m’engage et devrait être pesé et sous-pesé. J’en tire les leçons ».

Ce revirement intervient alors qu’une plainte pour diffamation a été déposée à son encontre par Samou Adambi, visé par les déclarations initiales. Une audience est d’ailleurs prévue pour le 16 juillet 2025, convoquant l’ancien ministre devant la justice.

En attendant, cette sortie d’excuses pourrait apaiser les tensions, mais ne devrait pas suffire à éteindre les poursuites judiciaires désormais engagées.

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