À quelques mois de l’élection présidentielle, Paul Biya restructure l’armée camerounaise. Une manœuvre qui intervient juste après l’annonce de sa candidature.
Le président du Cameroun Paul Biya a procédé à un vaste remaniement au sein de la haute hiérarchie de l’armée à l’approche de la prochaine élection présidentielle prévue en octobre. Ce coup de balai survient à peine deux jours après que Biya a officialisé son intention de briguer un huitième mandat à la tête du Cameroun.
Dans les cercles d’analyse politique, cette manœuvre est perçue comme une tentative de consolider l’alliance entre le pouvoir exécutif et l’armée afin de garantir un soutien sans faille durant la période électorale. Plusieurs analystes y voient cette manœuvre comme un moyen de verrouiller l’appareil sécuritaire avant les élections.
Les changements détaillés dans une série de décrets présidentiels concernent presque toutes les composantes des forces armées. De nouveaux chefs ont été nommés à la tête de l’infanterie, de l’armée de l’air et de la marine. Huit généraux de brigade ont également été promus au rang de généraux de division.
Parmi les figures promues figure le coordinateur du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), cette unité d’élite de l’armée reconnue pour son rôle central dans la lutte antiterroriste. Une nomination qui illustre le soin avec lequel Biya consolide son socle sécuritaire.
Un nouveau conseiller militaire spécial a aussi été désigné au sein du cercle présidentiel. Autant de signaux qui confirment que les hommes en uniforme joueront un rôle crucial dans la stabilité du pays dans mois à venir.
