Charofan Fashion Week 2023 : Félicien Castermann apporte son soutien à Fabrice Affognon

« Je l’appelle affectueusement mon fils parce qu’il a quelque chose de spécial », a lâché Félicien Holonou, le promoteur de la marque Félicien Castermann le 15 décembre dernier lors du talk qu’il a animé dans le cadre de la Charofan Fashion Week qui a eu lieu du 11 au 16 décembre.

Le président en exercice de l’Association des créateurs de mode du Bénin (ACMB) a raconté que le premier jour où Fabrice Affognon était venu le rencontrer, il lui a dit qu’il n’avait que cinq minutes à lui accorder. Toutefois, c’est avec plaisir qu’ils auront passé les 30 minutes qui ont suivi.

Il explique par ailleurs : « Quand il m’a raconté son histoire, surtout d’où il tire sa force et tout ce qu’il a déjà pu faire, j’ai compris que c’est un jeune qui sait exactement où il veut aller. Et moi, je lui ai déjà dit que c’est avec beaucoup de plaisir que je ferai ce que je peux pour l’aider. La preuve, ce matin encore j’étais à Brazza, mais là ce soir je suis avec vous ».

La mode a évolué, mais il reste encore beaucoup à faire

Pour Félicien Castermann il n’y a pas de doute, la mode a beaucoup évolué au Bénin ces vingt dernières années. Cette évolution est en partie induite par l’avènement de la technologie qui permet aux créateurs de faire connaître leurs produits à un plus public plus grand.

Malgré cette évolution cependant, il insiste que le secteur doit être assaini aussi bien sur le plan de la formation que de l’exercice de la profession. Il a déploré les écoles de stylisme-modélisme qui pullulent partout parmi lesquelles beaucoup forment au rabais des professionnels incompétents et inaptes à exercer la profession sans une autre formation sérieuse et complète. Il reconnaît néanmoins que c’est un mal difficile à combattre puisqu’il s’agit d’une profession libérale. Néanmoins, a-t-il laissé entendre, l’Association des créateurs de mode du Bénin (ACMB) dont il est le président ne baisse pas les bras. Il a soufflé qu’un code de déontologie est en préparation pour la profession.

Le cri de cœur pour des marques pérennes

Félicien Castermann fait le constat amer selon lequel toutes les entreprises de mode au Bénin et même en Afrique de l’Ouest francophone meurent en même temps que leurs créateurs. Pigozi, la fourmi, Ciseaux d’or… sont de grands créateurs béninois qui ont habillés des icônes et des autorités d’ici et d’ailleurs. Aujourd’hui plus personne ne parle d’eux. Il souhaite que les créateurs travaillent de façon à ce que même après eux la marque puisse demeurer comme on le voit ailleurs. « C’est pourquoi au niveau de l’ACMB nous nous battons pour laisser un héritage à la postérité » a rappelé Félicien Castermann qui a particulièrement aimé le thème : « Héritage en Couleurs » de l’édition 2023 de la Charofan Fashion Week.

Le talk de Félicien Castermann est celui qui a mis fin à la série de six initiée dans le cadre de la charofan Fashion Week.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici