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Les représentants du peuple ont adopté, il y a quelques jours, à l’occasion de leur plénière, le projet de loi portant création de la Haute autorité de lutte contre la corruption.
Cette séance a suscité un débat houleux de la part des élus du peuple de l’opposition qui ont émis des réserves sur le mode de désignation des personnalités censées gérer la nouvelle institution. Car, la Haute autorité de lutte contre la corruption devant œuvrer en toute indépendance dans ses prescriptions, le chef de l’Etat ne devait pas intervenir dans la désignation de ses animateurs, a soutenu l’opposition parlementaire conduite par son chef Pascal Tsaty Mabiala.
L’institution aura l’obligation d’adresser, chaque trimestre, à terme échu, un rapport d’activités au président du Sénat, de l’Assemblée nationale, au Premier ministre et au ministre de la Justice.
La Haute autorité de lutte contre la corruption remplace la Commission nationale de lutte contre la corruption ainsi que l’Observatoire anti-corruption, jugés peu efficaces. Ce, afin d’atteindre l’objectif de « rupture » avec les mentalités déviantes et les comportements négatifs du passé, tant décriés par le président de la République et dont le gouvernement en a fait son cheval de bataille depuis plus de deux ans. Ceci, également dans le souci de prévenir et de réprimer plus efficacement les actes de corruption, de concussion et de fraude.
A la différence de la défunte Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, la nouvelle institution connaîtra un mode de recrutement particulièrement nouveau et original. Chaque poste sera ouvert à candidature publique. Tout Congolais, jouissant de ses droits civiques et non condamné pour des crimes ou délits ou à une sanction privative de liberté, pourra postuler. C’est au terme de ce processus de sélection inédit que les animateurs de la Haute autorité de lutte contre la corruption seront nommés par décret en Conseil des ministres ou décret du premier ministre, chef du gouvernement, en fonction du poste concerné.
Sur initiative du gouvernement, conformément aux dispositions des articles 125 et 143 de la constitution, le projet de loi a été adopté par 107 députés alors que 06 députés ont voté contre et un s’est abstenu.
Correspondant au Congo-Brazzaville
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