
Le député Constant Nahum, désormais ex-membre du parti Les Démocrates (LD), a levé le voile sur les tensions internes qui ont précipité sa démission. Entre divisions de clans et absence d’autorité, il livre sans détour sa version des faits.
Le désormais ex-député du parti Les Démocrates (LD), Constant Nahum a expliqué les raisons de sa démission, survenue dans un contexte de turbulences internes au sein de la principale formation d’opposition. Après sa démission le 31 octobre, l’homme a été reçu sur un plateau conjoint de Canal 3 et Eden TV. « À ma connaissance, le parti n’a pas été infiltré. Je le dis sans ambages », a-t-il d’abord tenu à clarifier, balayant ainsi d’un revers de main les rumeurs persistantes d’une supposée infiltration politique. Pour lui, le mal est ailleurs plus profond, plus structurel.
Le député évoque des querelles intestines qui minent le parti depuis des mois. « Il y a deux clans : ceux-là suivent tel leader ; ceux-là, ils suivent l’autre leader », déplore-t-il. Une fracture interne que, selon lui, la direction du parti n’a pas su juguler. « Je ne vais pas m’attaquer au président du parti… Mais il n’a pas su taper du poing sur la table pour régler la question une fois pour de bon », lâche-t-il, sans animosité mais avec un ton ferme.
Interrogé sur les accusations d’imposition de Me Renaud Agbodjo, comme candidat du parti pour la présidentielle, Constant Nahum balaie cette thèse : « Non ! Je ne dirai pas que c’est vrai », rétorque-t-il, refusant de prêter le flanc à une polémique supplémentaire.
Ces déclarations montrent, un parti qu’il estime incapable de dépasser les querelles de leadership. Sa démission, confie-t-il, relève d’un choix de cohérence et d’honneur, plutôt que d’une rupture idéologique.
Alors que plusieurs autres députés ont également quitté le navire, la vague de défections au sein des Démocrates inquiete les militants. Une chose est sûre, le témoignage de Constant Nahum éclaire une fois de plus sur les fragilités internes du parti qui était jusque-là présidé par l’ancien président Boni Yayi.



































