
Pris en flagrant délit en pleine nuit, deux hommes ont été condamnés par la CRIET pour avoir dérobé plusieurs kilomètres de câbles électriques de la SBEE. Ils écopent de 7 ans de prison ferme et de plus de 400 millions FCFA de dommages.
Deux jeunes hommes, désormais surnommés les « électriciens de nuit », ont été reconnus coupables à la CRIET de vol de câbles électriques appartenant à la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE), dans la commune d’Adjarra. Ils opéraient de nuit, sectionnant des centaines de mètres de câbles sur des poteaux électriques, au point de plonger des quartiers entiers dans le noir.
La CRIET, saisie de l’affaire, a rendu son verdict ce jeudi 12 juin 2025. Alors que le ministère public avait requis cinq ans de prison ferme, deux millions de FCFA d’amende, et le remboursement des dommages estimés à 109 millions FCFA, le juge est allé plus loin.
Les deux prévenus ont été condamnés à sept ans de prison ferme, 327 millions FCFA chacun, en plus de rembourser les 109 millions FCFA de préjudices subis. Leurs biens sont également confisqués pendant cinq ans après leur sortie de prison.
Lors d’une audience en mars 2025, les deux prévenus ont révélé à la Cour qu’ils n’agissaient pas seuls. Selon leurs aveux, ils auraient été recrutés par un tiers présenté comme le cerveau de l’opération. Il s’agissait, d’après eux, de leur deuxième coup dans la même zone.
Les mis en cause ont expliqué qu’ils arrivaient à trois, tous à moto tandis que le meneur présumé faisait des rondes sur la voie pour surveiller les environs, eux se chargeaient d’arracher les câbles électriques. Après leur arrestation, le « cerveau », toujours en cavale, aurait disparu dans la nature.
Les deux complices affirment que ce dernier s’occupait également de la revente du butin. Lors de leur première opération, ils auraient chacun touché 50 000 FCFA comme part de la vente.
Selon les éléments à charge, au moins dix cas de vol ont été recensés dans la localité avant leur arrestation. Leur dernier forfait a été interrompu par le gardien d’un site de matériaux, alertant ainsi les riverains excédés par les pannes à répétition.
Une affaire exemplaire pour la CRIET, qui entend ainsi marquer un coup dur contre la recrudescence du vol d’infrastructures publiques.