Crise au MPL : Sabi Korogoné, le pyromane

Si le Mouvement populaire de Libération (MPL) comptait pour sa crise postélectorale, trois principaux instigateurs, le quatrième qui était jusque-là inconnu du peuple béninois s’est lui-même révélé : Sabi Sira Korogoné.

A travers une émission “Bi News“ d’une télévision locale en ligne, le dimanche 26 février 2023, le président d’honneur dudit parti, Sabi Sika Korogoné a prouvé à la face du monde qu’il était le metteur en scène, du feuilleton qui dépeint la vie du MPL.

Sur la crise en dégénérescence au sein du MPL, tous les leaders de ce parti d’opposition au Bénin se sont prononcés. Le tout dernier à donner sa position, est Sabi Sira Korogoné, habileté en sa qualité de président d’honneur, à taire les polémiques, à réinstaurer le dialogue, à favoriser des concessions sociales et à ramener la paix. Cependant, il est perceptible de ses propres dires qu’il a donné caution morale à une crise qui ne devrait pas l’être.

C’est une vidéo virale montrant des membres du directoire en situation conflictuelle qui a remis sur la place publique, ce qu’on pouvait désigner par crise au sein du MPL. A la source, une gestion des fonds de campagne des législatives dernières opposerait les deux vice-présidents, Angelo Billy Hounamssè et Aimé Tometin au président dudit parti, Expérience Tèbè.

Korogoné, l’architecte de la crise ?

Le président d’honneur n’a rien fait pour empêcher l’hécatombe au MPL. Bien au contraire, il a soutenu les vice-présidents dans leurs desseins de destitution du président du parti, tout en les instruisant selon ses dires, à faire convoquer ce dernier à la séance de destitution par voix d’huissier et d’y veiller à ce que tout soit fait en présence d’huissier. Ce faisant, il est carrément entré en action au lieu d’adopter la posture consultative que tout président d’honneur exemplaire devrait avoir.

A l’arrivée, non seulement ses consignes n’ont pas été suivies, mais elles ont donné lieu à une crise évolutive. Car, dans la manœuvre d’une simple destitution, les frondeurs sont passés, ce 19 janvier 2023 au siège du parti, à l’agression verbale que physique du président qui intervenant sur l’ORTB, le 06 février dernier, a soutenu avoir reçu au delà de 11 h, une invitation à une réunion de 9h du même jour et c’est fortuitement de passage, dans la salle de conférence du parti qu’il a découvert un groupuscule lisant une déclaration filmée avec des téléphones portables.

Si de nos jours, des individus doivent répondre devant les juridictions de leurs actes dans le cadre du dossier MPL, les chefs d’accusations seraient entre autres : diffamation, coups et blessures volontaires, atteinte à l’intégrité physique, association de malfaiteurs, violences et voies de faits, troubles à l’ordre et la quiétude publics, incitation à la violence et filouterie politique…et nulle part, aucune accusation ne porterait sur la mauvaise gestion de fonds de campagne. Et pourtant, c’est le leitmotiv des frondeurs qui refusent curieusement de s’asseoir avec leur vis-à-vis pour un point financier.

Il est clair qu’après avoir mis le feu, Korogoné se joue le pompier étant donné que ses plans contre Tèbè aient mal fonctionné pour donner naissance à une vraie crise qui n’en était pas une. Sinon de quelle trahison parle-t-il et quel regret nourrit-il en ce qui concerne la présidence du parti par Tèbè en si peu de temps ? Pourquoi n’a-t-il pas choisir l’option d’un dialogue au départ ? Pourquoi considère-t-il la destitution que le Président Tèbè qualifie de simulacre tout en gérant librement les affaires courantes du parti ? En quoi son Comité de crise dont les vice-présidents mis en cause sont membres est-il légal ?

Voilà autant de questions auxquelles le soi-disant Président d’honneur ne saurait apporter une réponse crédible parce qu’il est lui aussi au banc des accusés et c’est ce qui justifie tout le mystère qu’il a entretenu sur cette émission. Et d’ailleurs, il est resté plaintif au même titre que les frondeurs, soutenant le départ de Tèbè de la tête du parti. Ses intentions sont toutes autres et c’est le temps qui pourrait édifier l’opinion publique sur le dossier MPL. En conséquence, il n’est plus digne de mériter le titre de Président d’honneur.

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