
Dans son intervention sur la chaine de télévision française LCI, le chef de l’État, Patrice Talon, a appelé au contrôle du taux de progression de la démographie en Afrique.
A en croire Patrice Talon, « le taux de croissance de la démographie est trop élevé et en décalage avec notre capacité à investir dans les infrastructures d’éducation, de santé, la création d’emplois ».
Vous êtes excessivement prudent. La démographie africaine est tellement forte et celle européenne faible. Est-ce qu’il y a une logique historique à ce que notamment pour payer les retraites d’une génération à venir des Africains, que cela soit plaise ou non que politiquement on apprécie le mouvement migratoire.
Il ne faut pas que les migrations ou la nécessité de combler le déficit démographique en Europe conditionnent des politiques africaines en termes de développement ou de démographie. Nous sommes confrontés aujourd’hui à un drame. Le taux de croissance de la démographie est trop élevé et en décalage avec notre capacité à investir dans les infrastructures d’éducation, de santé, la création d’emplois.
Vous êtes donc pour la restriction de la démographie ?
Il faut donc pratiquement contrôler ce taux de progression de la démographie.
De toute éternité, on a essayé mais on peut très peu jouer sur les naissances.
Beaucoup de pays y sont parvenus et il faut trouver les moyens d’inciter au contrôle des naissances et même trouver des moyens coercitifs pour que l’explosion observée ne s’éternise pas sinon, l’Afrique se portera très mal.
Quand les patrons allemands disent parfois très cyniquement on a pris des immigrés syriens parce que les immigrés syriens aideront à payer les retraites des Allemands dans 30 ans. Est-ce que ce calcul vaut pour vous les Africains en Europe ?
Nous n’allons pas développer notre politique de développement sur ce besoin de l’Occident d’avoir des immigrés pour combler leurs déficits de population démographique. Il faut que les dirigeants africains que nous sommes, nous œuvrons pour le bien-être de nos concitoyens aujourd’hui et demain. Et pour cela, il faut contrôler les naissances et limiter le taux national de la démographie pour que nos moyens soient en adéquation avec la population.
Pendant ce temps, qui arrête l’immigration ?
C’est un phénomène humain et universel qui à travers le temps, n’a jamais pu être maîtrisé par la volonté des hommes, des dirigeants d’un instant. Les peuples ont toujours bougé. L’homme a toujours circulé et circulera toujours.