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En première instance, la cour d’assises avait retenu « l’homicide involontaire » et prononcé trois ans d’emprisonnement contre cette femme victime de violences conjugales, qui avait coulé le cadavre de son mari dans le béton.
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Edith Scaravetti a volontairement donné la mort à son concubin, Laurent Baca, tué dans la nuit du 6 août 2014 d’une balle de 22 long rifle dans la tempe, ont estimé les neuf jurés – six femmes et trois hommes – et les trois magistrats qui composaient la cour d’assises d’appel du Tarn-et-Garonne, à Montauban. Ils l’ont condamnée vendredi 17 mai à dix ans de prison.
Lors de son premier procès, en mars 2018, la cour et les jurés de Haute-Garonne, à Toulouse, lui avaient accordé le bénéfice du doute sur les circonstances de la mort de Laurent Baca. Ils avaient prononcé contre elle trois ans d’emprisonnement pour « homicide involontaire ». La peine couvrant le temps de détention provisoire qu’elle avait déjà effectué, Edith Scaravetti avait été aussitôt remise en liberté. A l’issue du verdict d’appel, cette mère de trois enfants, âgée de 32 ans, est retournée en prison.
Edith Scaravetti avait avoué la mort de son mari après quatre mois d’enquête, le 20 novembre 2014. Ce jour-là, une quinzaine de personnes – policiers, pompiers, juge d’instruction – s’étaient présentées à son domicile pour inspecter le puits au fond du jardin, le terrain vague à côté, le garage, la cave, puis le rez-de-chaussée du pavillon familial. Les enquêteurs mettaient en doute la version présentée jusque-là par Edith Scaravetti, qui disait être sans nouvelles de son concubin parti faire un « go fast » – un aller-retour pour convoyer des stupéfiants – en Espagne.
Quand ils lui avaient demandé de les suivre à l’étage, elle s’était effondrée et leur avait indiqué que le cadavre de son mari se trouvait juste au-dessus, dans les combles : « Je l’ai coulé dans le béton. » Elle avait ensuite précisé l’avoir d’abord enterré au fond du jardin, puis l’avoir déterré un mois plus tard à cause de l’odeur et des mouches, avant d’exhumer ce qui restait du corps et de le monter roulé dans une couverture jusqu’au grenier, par une échelle escamotable située dans la chambre d’un de ses enfants.
Incohérences du récit
Edith Scaravatti leur avait raconté que dans la nuit du 6 août, vers 3 heures du matin, son compagnon était arrivé complètement ivre dans la chambre, l’avait tirée violemment du lit, s’était saisi de la carabine cachée au-dessus de l’armoire, l’avait menacée et frappée au ventre, au visage, sur les jambes, puis l’avait poussée dans les escaliers, brutalisée à nouveau dans le salon en la faisant choir contre la cheminée avant de s’allonger dans le canapé et de l’insulter en dirigeant lui-même le canon de la carabine contre sa tempe. Le tir était parti « par accident », disait-elle, en affirmant qu’elle ignorait que l’arme était chargée. Elle a renouvelé ce récit devant la cour d’assises.
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