
Le Texas est frappé par des inondations d’une ampleur historique. Le bilan humain dépasse désormais les 100 morts, dont des enfants dans un camp de vacances. Le président Trump annonce une visite sur place.
Des inondations d’une violence exceptionnelle ont frappé le sud des États-Unis au Texas, causant plus de 100 morts selon un dernier bilan officiel communiqué lundi. Le comté de Kerr, le plus sinistré compte à lui seul 84 victimes dont 28 enfants.
Sur les rives du fleuve Guadalupe, le camp chrétien pour filles « Camp Mystic » a été balayé par la montée des eaux. Parmi les morts, 28 enfants et moniteurs figuraient parmi les 750 occupants du centre de vacances. « La douleur, le choc de ce qui s’est passé ont brisé le cœur de notre État », a déclaré avec émotion le sénateur texan Ted Cruz lors d’une conférence de presse.
Face à l’ampleur du drame, le président américain Donald Trump a signé une déclaration de catastrophe fédérale pour mobiliser les secours. Il est attendu sur place vendredi. La Maison Blanche a vigoureusement rejeté les critiques pointant les coupes budgétaires dans les services météorologiques. Ces derniers dont certains postes au Texas étaient vacants auraient pourtant délivré des « alertes précises et en temps voulu », selon le gouvernement américain.
Plus de 400 secouristes épaulés par des hélicoptères, drones et plongeurs sont à pied d’œuvre dans les zones sinistrées pour retrouver les morts et d’éventuels sinistrés. À Hunt, non loin du camp Mystic, les recherches se poursuivent pour retrouver les corps des disparus. Sur terre comme sur l’eau, les volontaires redoublent d’efforts pour tenter de ramener les leurs à la maison.
Le 4 juillet dernier, jour de fête nationale aux États-Unis, le Texas a connu un réveil cauchemardesque. Des pluies torrentielles, tombées dès l’aube sur le centre de l’État, ont provoqué une montée brutale des eaux. Le fleuve Guadalupe a gagné huit mètres en seulement 45 minutes. À certains endroits, il est tombé jusqu’à 300 millimètres de pluie par heure, soit l’équivalent d’un tiers des précipitations annuelles moyenne
Même si le fleuve a fini par regagner son lit, ses berges restent marquées par le chaos. Arbres arrachés, débris, habitations éventrées… La désolation s’étend encore dans plusieurs localités. Et les autorités n’ont pas encore levé l’alerte. Des mises en garde contre de nouvelles inondations restaient actives lundi dans certaines zones du centre du Texas, jusqu’à 19h aux Etats-Unis.
Ces crues éclairs, souvent déclenchées par des pluies intenses sur des sols desséchés incapables d’absorber l’eau, ne sont pas exceptionnelles dans la région. Mais les scientifiques sont formels, le dérèglement climatique, aggravé par les activités humaines rend ces phénomènes extrêmes plus fréquents et surtout plus violents. Crues, sécheresses, vagues de chaleur… le climat texan devient de plus en plus imprévisible.