
Offrir une alternative au système économique actuel, où la monnaie est essentiellement créée par des banques privées et où la répartition des richesses reste profondément inégale, voilà la mission que s’est assignée l’Institut Louis Even, qui ouvre ses portes en Afrique.
Au détour d’une conférence de presse en ligne, vendredi 07 février dernier, les responsables de l’institut Louis Even ont procédé au lancement de leur représentation en Afrique et ont clarifier leur position, celle d’une organisation qui promeut un modèle économique alternatif basé sur trois piliers clés à savoir l’argent créé sans dette, le dividende social et les comptes compensés.
Fondé en 1939 par Louis Even et Gilberte Côte-Mercier, l’institut Louis Even est une forme d’école dédiée à l’éducation pour les questions relatives aux réformes économiques et sociales. Grâce aux pèlerins de Saint-Michel, organisation à caractère religieux qui promeut un mécanisme de gestion financière efficace pour les populations, l’institut Louis Even lutte pour une démocratie économique participative.
L’institut est « une association de fidèle laïc qui a pour objectif d’éduquer sur les causes de la pauvreté et les moyens de la combattre par l’enseignement de la doctrine sociale de l’église sur le terrain économique et par la prière » s’est exprimée Marcelle Caya, Directrice Générale dudit Institut, qui a relevé la nécessité d’éduquer les populations aux réformes financières de Clifford Hugh Douglas. Il s’agit donc, à travers les pèlerins de Saint-Michel, « d’éduquer l’ensemble de la population de chaque pays à une réforme financière qui va aider tous et chacun des membres de ce pays ».
« En enseignant la population, cela crée, une opinion publique assez forte pour permettre au gouvernement peu importe de quel parti ou allégeance qu’il soit d’appliquer cette réforme financière » a renchéri Alain Pilote, rédacteur en chef de la Revue Vers Demain et Directeur adjoint de l’Institut Louis Even. Pour lui, l’absence d’une telle pression financière permet au gouvernement d’imposer sa réforme financière. Or pour une lutte efficace contre la pauvreté, la solution du crédit social ou de la démocratie économique est la meilleure.
« Notre mission fondamentale est d’éclairer sur les racines de la pauvreté et d’offrir des outils pour la surmonter. Nous aspirons à éveiller les consciences pour métamorphoser des vies, afin que chacun puisse s’épanouir dans une véritable démocratie économique. Notre objectif à court terme est de rassembler un large public autour de notre formation et de notre institut », a souligné Philbert Bagilimana, Responsable de l’Institut Louis Even en Afrique. C’est pourquoi, il a appelé à changer de mentalité pour remettre la personne humaine dans ses droits et susciter un mouvement d’opinion publique puissant, capable d’influencer les décisions politiques et de favoriser l’émergence d’une véritable démocratie économique.
« Les ressources de la Terre, qui appartiennent à chaque citoyen, doivent être mises au service de l’humanité, accessibles à tous en tout temps. Si ce n’est pas le cas, c’est que la population se voit spoliée de ses biens et de son héritage. Chaque individu a un droit inaliénable à la nourriture, à l’éducation et à la santé », a ajouté Bagilimana.
Ainsi, les missions de l’Institut Louis Even en Afrique s’articulent autour de trois axes principaux : la sensibilisation, l’éducation et l’action. Cela à travers des conférences, des formations et des interventions sur les réseaux sociaux. Cette mission ne saurait être efficace sans des partenariats stratégiques avec des universités africaines, qui intègrent désormais des cours sur la démocratie économique dans leurs programmes. C’est le cas de certaines universités au Cameroun et d’autres qui sont en cours de négociations en République Démocratique du Congo et au Mali.
Depuis sa création, l’Institut Louis Even se bat pour une économie plus équitable, où les bénéfices sont partagés par tous et non par une minorité. Il défend un modèle économique axé sur la justice sociale et le développement humain. L’Institut agit pour sensibiliser à des stratégies économiques qui favorisent une répartition équitable des ressources, garantissant ainsi à chaque individu l’accès aux besoins fondamentaux tels que l’alimentation, l’éducation et la santé. Il est apolitique, mais reste ouvert à tous les gouvernements qui souhaitent utiliser ses idéologies sur les réformes financières prônées par Clifford Hugh Douglas.