
Du 27 novembre 2019 au 7 février 2020, le gouvernement a organisé à l’intention des cadres de l’administration publique béninoise des évaluation sur leurs compétences en numérique.
Selon le Conseil des ministres du mercredi 19 aout 2020, une évaluation des aptitudes en numérique du personnel de l’administration publique de 24 ministères a eu lieu sur leurs compétences d’utilisation des logiciels applicatifs les plus courants : Word, Excel, Powerpoint, Outlook et les navigateurs. Une évaluation qui fait suite à la signature d’un protocole d’accord intervenu en avril 2018 entre le MND et l’International Certification in Digital Literacy (ICDL) Africa, principale certification au monde, largement utilisée dans le système des Nations-Unies, au sein des Organisations internationales et dans les administrations publiques des pays développés.
Ainsi, selon les normes et standards applicables en la matière, le score minimum requis est de 75% pour être favorablement apprécié. Ce taux correspond au niveau international homologué qui atteste que le candidat sait utiliser les principales fonctionnalités des différents outils informatiques tels que Word, Excel, PowerPoint, Outlook, Navigateur ainsi que l’essentiel des applications de l’ordinateur.
Or sur 1540 agents de l’administration publique évalués, 1538, soit 99,87% de l’effectif ont obtenu un score en dessous du seuil exigé qui est de 75%. Ainsi, seulement 02 agents ont pu tirer leur épingle du jeu. Des résultats qui reflètent le niveau insuffisant des personnes évaluées et qui oblige le gouvernement à décider du renforcement de leurs capacités.
Pour rappel, lors d’une visite au Centre de l’Agence des services et systèmes d’information (ASSI) pour constater le niveau d’avancement et les conditions de l’évaluation, la Ministre du numérique et de la digitalisation avait dit : « Nous sommes en train de poser les briques de notre administration intelligente […] les ministères sont interconnectés, les structures administratives commencent de plus en plus fortement à intégrer les plateformes et applications numériques dans ce qu’elles font. Et la brique manquante que nous devons adresser convenablement, c’est celle qui consiste à répondre aux besoins du personnel de l’administration publique, d’être au niveau qu’il faut pour être en mesure de fournir des services publics modernes, de qualité aux usagers que sont les populations et les entreprises ».
Toutes choses qui cadrent avec l’ambition du gouvernement béninois de donner corps à son programme Smart gouv. C’est pourquoi « au regard des résultats qui reflètent le niveau insuffisant des personnes évaluées, il apparaît nécessaire d’assurer le renforcement de leurs capacités. Les Ministres chargés du Travail et du Numérique prendront les dispositions utiles à cet effet » ajoute le relevé du conseil.