
Le conseil des ministres de ce mercredi 12 avril a procédé à l’adoption du décret fixant les conditions d’interruption volontaire de grossesse (IVG) au Bénin.
Désormais l’interruption volontaire de grossesse (IVG) peut se pratiquer au Bénin sans problème. Pour peu que l’on respecte les conditions fixées par le décret d’application de la loi.
Il ressort du conseil des ministres, que l’IVG ne peut se pratiquer que par un médecin, une sage-femme ou un infirmier dûment habilité et dans les formations sanitaires publiques ou privées. Sachant que les formations sanitaires privées doivent disposer d’un agrément spécifique délivré par le ministre chargé de la Santé.
« Tous les établissements de santé doivent remplir les conditions techniques exigées, assurer une prise en charge psychologique et sociale de la patiente avant et après l’intervention » détaille le conseil des ministres qui précise qu’il est « prescrit le secret professionnel pour tout intervenant dans le traitement des demandes et garantit la clause de conscience à ceux dont les convictions religieuses ou philosophiques les empêchent d’y prendre part ».
Par ailleurs, « les risques particuliers associés à chaque procédure abortive doivent être exposés à la patiente quelle que soit la cause de la sollicitation de l’IVG, de même que son consentement libre, éclairé et renouvelé doit être requis » ajoute le conseil des ministres.
Pour rappel, l’IVG est légal au Bénin jusqu’à douze semaines de grossesse depuis 2021 grâce au vote de la loi Nᵒ 2021-12 modifiant et complétant la loi Nᵒ 2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction en République du Bénin. Cette loi, désormais doté de décret d’application, permettra à un plus grand nombre de femmes d’avoir accès à un avortement sécurisé au cas où elles ne voudraient ou ne pourraient pas poursuivre leur grossesse.