
Le bureau exécutif de la 9e mandature de l’observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias (ODEM) a été officiellement installée ce mercredi 3 mai à la salle fleuve jaune du ministère des Affaires Étrangères.
C’est ce 3 mai, jour anniversaire de l’installation de la toute première mandature de l’Odem, que la 9è de l’histoire des médias s’installe. Un quart de siècle au cours duquel les journalistes sont devenus des instruments à la solde des politiques bafouant les règles de déontologie.
Pour Vital Ulrich Ahotondji, le nouveau président de l’ODEM, il est temps « de prendre la mesure de la déliquescence morale et professionnelle dans laquelle nous sommes plongés avec un rachitisme intellectuel et organisationnel béant de nos organisations de presse. »
« C’est pour cela que notre mandat veut AGIR pour l’ODEM. La 9è mandature se propose dans une démarche participative impliquant toutes les parties prenantes de travailler sur la visibilité, la crédibilité et la notoriété de l’Institution » a-t-il ajouté en précisant qu’il faille maintenant plus que jamais « faire observer par nous tous y compris nous-mêmes les conseillers de l’ODEM, les règles de déontologie exacte et l’Ethique dans nos rédactions, protéger le droit du public à une information libre, complète, honnête et exacte, défendre la liberté de presse ».
À en croire à ses propos, la 9e mandature de l’ODEM veut être celle des sans voix. Cette mandature veut ainsi agir pour un professionnel des médias épanoui. « Nous prenons le défi de mettre au chômage les tribunaux en ce qui concerne les peines privatives de liberté pour les journalistes parce que nous aurons réussi à nous auto régulé. Car un journaliste en prison, c’est un drapeau national en berne ! » a laissé entendre Vital Ahotondji, Président de la 9e mandature de l’ODEM.
Le défi est grand, l’ambition prégnante. Et le nouveau président en appelle à la volonté des partenaires pour aider à tenir l’institution debout. « Aucun centime ne sera de trop dans ce contexte de précarité languissante où l’espoir semble devenir un rêve évanescent… » a-t-il promis.
Représentant le Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, Anatole Tolohin a invité l’ODEM à une franche collaboration pour favoriser l’autorégulation pour un meilleur avenir de la presse et du professionnel des médias au Bénin. Pour lui, les défis à relever sont énormes et ce n’est qu’en unissant les forces qu’ils seront réalisés.
Des innovations pour cette mandature
De nouvelles perspectives s’annoncent pour l’ODEM dans les prochaines années. Le nouveau président annonce que « dans les 3 prochains mois, l’ODEM procédera au lancement de la journée déontologique et de l’éthique de la presse béninoise avec pour objectif d’engager une dynamique pérenne de respect des règles professionnelles dans les médias béninois ».
En décembre, la première édition des Oscars de l’ODEM sera lancée. L’objectif est de célébrer les mérites des journalistes de qualité.