Après le coup d’État orchestré au Niger, plusieurs pays de la CEDEAO se sont ralliés à la cause du régime défunt pour apporter leur soutien. C’est le cas du Bénin.
Dans un point de presse conjoint avec le porte-parole du gouvernement, le ministre Bakari Olushegun à exposé les raisons qui justifie la prise de position du Bénin, membre de la Cedeao, dans le putsch au Niger.
« S’il devait avoir une intervention militaire au Niger, il ne s’agit pas d’intervenir contre un pays, il est question d’aller libérer une autorité démocratiquement élue, prise en otage par des personnes qui avaient la charge de sa sécurité » Tels sont les mots du ministère béninois en charge des affaires étrangères lors de son intervention sur RFI sur les menaces des putschistes maliens et burkinabè mettant la CEDEAO en garde. Des propos qui ont été interprétés de diverses manières par l’opinion nationale. D’aucun se demande pourquoi le Bénin s’implique dans cette affaire de coup d’État au Niger.
Pour le ministre Bakari Olushegun, le Bénin fait partie de la CEDEAO depuis la création. Ainsi, « les décisions qui sont prises par la CEDEAO sont des décisions qui engagent le Bénin » à faire savoir le spécialiste des affaires étrangères du Bénin. À en croire à ses propos, le Bénin fait preuve de solidarité et sa position est claire, sans équivoque. Et en tant que pays membres de la CEDEAO, il est de la responsabilité du Bénin de restaurer la paix et lutter contre l’instabilité politique.
« Si la CEDEAO décidait d’engager une action particulière, le Bénin serait solidaire… Et Le président Bazoum reste le président du Niger dans toutes les instances » précise le ministre.
La CEDEAO toujours pacifique !
La communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest est connue comme une organisation régionale dont l’une de ses missions est de faire respecter la paix. Dans cette affaire de coup d’État au Niger, la CEDEAO a également entrepris des actions pacifiques. « La CEDEAO elle-même n’a pas mis en avant l’option militaire comme première option, c’est le dernier recours » à laisser entendre Wilfried Léandre Houngbedji, porte-parole du gouvernement du Bénin. Selon lui, la CEDEAO procède par le dialogue, la négociation et se verrait obligée, si l’interlocuteur ne fait pas suite à sa demande, d’engager des actions pour restaurer la souveraineté du Niger.
« Jusque-là, la solution « négociée” sera celle qui sera privilégiée » renchérit le ministre Bakari Olushegun. Les négociations sont donc en cours pour ne pas arriver à une intervention militaire car « Le président Tinubu à dit, il faut qu’on fasse tout pour arriver à une solution possible » a-t-il poursuivi.
« Tout ce que la CEDEAO demande, c’est la réinstallation du président Bazoum dans sa fonction de président de la République » clarifie Olushegun Bakari.